Thème « solitude »
Angakkeq marche droit devant lui. Où va-t-il, l'oiseau-homme ? Il est parti de sa maison de glace. Il s'y sentait seul comme la lune dans un ciel sans étoiles. Personne à qui parler ! « Iyâ-âyâ-ayêk ! » siffle-t-il dans son bec.
Lucien le chien est artiste de cirque. Il est funambule et acrobate. Il est surtout très seul. Complètement seul et entouré de gens amoureux vivant par deux. Alors Lucien part sur les chemins pour trouver l'âme soeur, tout simplement. Bien sûr, il la trouvera, mais pas là où il le croyait car la vie réserve des surprises...
Comment transformer un épouvantail timide et terriblement poli en un gardien de champ féroce et redoutable ? En l'affublant d'un chapeau miteux, d'un manteau noir et d'une écharpe qui claque au vent. Cela peut marcher un certain temps, mais est-ce bien suffisant ? L'habit ne fait pas l'épouvantail ! De même que ce n'est pas la couleur qui fait le violon. Alice a découvert entre deux poubelles un violon qui semble en parfait état, si ce n'est sa couleur un peu spéciale. Il est entièrement bleu. Alice a beau en tirer des notes aussi limpides que de l'eau de source, personne ne prend au sérieux son violon bleu. Comme si les instruments de musique devaient être de la bonne couleur !
Un jour, un nouveau arrive à l'école. Il s'appelle Jeff et vient s'asseoir à côté de Bradley. On l'avait pourtant prévenu.
« - Ca ne me dérange pas d'être à côté de toi, dit Jeff à Bradley.
- Donne-moi un dollar ou je te crache dessus. »
Car Bradley déteste tout le monde, tout le monde déteste Bradley et il trouve que c'est très bien comme ça. Il ment à propos de n'importe quoi, même quand personne ne peut le croire. Et ce ne sont pas les gentillesses d'un type comme Jeff qui pourraient chambouler sa façon de voir les choses.
Un autre jour, une nouvelle arrive à l'école. Elle s'appelle Carla, c'est la conseillère d'éducation. Elle est jolie, enthousiaste, ses chemises sont décorées de motifs bizarres, mais moins bizarres pourtant que ce qu'elle raconte. Elle prétend que les accidents n'existent pas, et qu'elle croit à tous les mensonges. Elle est impatiente de rencontrer Bradley. Il va falloir que Bradley la déteste vraiment très fort s'il ne veut pas retrouver sa vie complètement révolutionnée. Mais, au fait, pourquoi Bradley refuserait-il de changer ?
Même pliée en deux, la fille du géant est plus grande que le plus grand des hommes du village. À son passage, les oiseaux se mettent à chanter à l’envers et les arbres se secouent de haut en bas comme des chiens mouillés.
La nuit, elle s’extirpe de sa maison comme on sort d’un vêtement trop petit et marche vers le pré. Elle regarde le ciel. On dirait qu’un nuage lui fait un signe de la main, comme pour lui demander de s’approcher.
Petite Mort se désole : les gens qu'elle emmène au royaume de la Mort sont tristes. Ils soupirent, ils ont froid. Jamais personne ne lui parle... Jusqu'au soir où Petite Mort vient chercher Elsewise. La fillette l'accueille avec joie : « Enfin, vous êtes là ! » s'écrie-t-elle en souriant.
Si Modeste Maupin ment comme une arracheuse de dents depuis sa plus tendre enfance, c'est pour se rendre intéressante. Car la vraie vie de Mlle Maupin n'est pas aussi enivrante qu'elle veut bien le laisser entendre. Elle s'est inventé une vie prodigieuse pour oublier que ses parents ont mieux à faire que de s'occuper d'elle. Un jour, l'entreprise de mensonges se détraque... Une fois découverte, comment Modeste va-t-elle faire pour regagner la confiance de ses camarades, l'amour d'Ingmar, celui qui a les yeux vairons, et surmonter cette terrible humiliation ? C'est là que Marcel (alias Douglas-Douglas) entre en scène. Lui aussi est un grand mythomane. Qui peut comprendre une mythomane mieux qu'un mythomane ? Ils découvriront ensemble que parfois « la réalité est plus belle que le plus parfait des bobards... » Et peu importe que Marcel soit... un chien !
Voilà deux mois que Sylvie, la mère d'Émilien, fréquente un type fourbe et prétentieux qui téléphone sans arrêt à la maison. Voilà des semaines que Xavier Richard, le meilleur pote d'Émilien, passe son temps à se moquer de lui. De lui, mais aussi de Martine-Marie, l'amour de sa vie, celle qu'il épousera dans cinq ans et qui lui donnera quatre enfants, c'est décidé. Voilà quelque temps que Jocelyn, dit Joss, le nouveau de la classe, colle Émilien et ne parle qu'à lui. Joss fait peur. Il vit seul dans des odeurs de cages sales et de poils mouillés, il fait crever les bêtes autour de lui, l'une après l'autre. Il y a des jours où la vie paraît très moche et où l'on n'a qu'une envie : se plonger dans les jeux de rôle. Émilien en a un qui lui conseille de « retourner au clocher d'Abgall où vous êtes attendu ». Il obéirait bien. À condition que ce soit Martine-Marie qui l'attende...
Comme cadeau, Pauline avait demandé à son père, le riche Hubert Diamantis, un voyage avec lui. Le voilà qui envoie sa fille en croisière au Spitzberg avec Natalie ; son amie cantatrice... Pauline enrage. Pourtant, à bord, il y a aussi Astrid, la reine des Belges, et son petit Baudouin, 5 ans ; le capitaine Ragnar ; le mousse Jean-Baptiste… de quoi rendre la traversée captivante, édifiante, passionnante.
Qu'aimez-vous le plus au monde ? Que détestez-vous le plus au monde ? Ce sont les derniers sujets de rédaction proposés par Mme Suez, la prof de français, et Pauline a presque envie de lui répondre que cela ne la regarde pas.
Ce qu'elle aime le plus au monde, ce sont peut-être les secrets qu'elle partage avec M. Zyslin, le vieux monsieur de l'appartement du dessous. Mais pourquoi en parlerait-elle ? Même ses parents ne savent rien.
Ce qu'elle déteste le plus au monde, ce sont les mensonges que l'oblige à partager son grand frère Samuel. C'est un sujet beaucoup trop grave pour en parler dans une rédaction. Mais Samuel a tellement changé que Pauline se demande si elle pourra garder le silence encore longtemps.
Darcy doit faire face à deux absences brutales et angoissantes : celle de son père, parti combattre sur le front en Europe, et celle de sa seule amie, Kathleen Mary, disparue sans explications.
Je n’aime pas les mardis soirs. C’est le jour où je me sens encore plus seule que d’habitude, avec ma mère quelque part à l’autre bout du monde et mon père chez lui, occupé à conter fleurette à sa nouvelle copine. Mais ce mardi-là, ça a été bien pire. J’étais sur le palier quand j’ai entendu la porte claquer. Enfermée dehors ! Je suis en pyjama, il n’y a personne dans l’appartement, je n’ai pas de téléphone. Pas le choix, il va falloir que je sonne chez les voisins. Mais je ne les connais pas, et le peu que j’en sais ne me donne pas du tout envie de faire leur connaissance…
Le téléphone n’arrête pas de sonner. Armande est seule à la maison et elle est terrifiée. Elle sent la présence d’agresseurs invisibles derrière chaque porte, elle entrevoit des pièges courir le long des murs. À treize ans, c’est la première fois qu’elle accepte de se garder toute seule, sans baby-sitter. Elle a promis qu’elle n’aurait pas peur, mais elle ne peut s’empêcher de calculer le nombre de secondes pour arriver jusqu’au téléphone situé dans l’entrée.
Au bout du fil, Esther, sa grande sœur, la supplie de voler pour elle la jolie pochette brodée de maman. Peut-être est-elle cachée dans cette valise que leur mère range sous son lit ? Armande progresse lentement vers la chambre, puis jusqu’à la valise. Celle-ci ne contient que des lettres. Elle reconnaît l’écriture de son père, volatilisé depuis huit ans. Bizarre ! La dernière lettre remonte à avant-hier.
Le téléphone se remet à sonner. Maintenant, Armande a peur d’un fantôme…