Thème « grand-père »
En cette veille de Pentecôte, Mona et sa soeur Elsa, dite Crapule, se préparent à se rendre chez leurs grands-parents. Mais cette année leur séjour à Chissou, la ville des escargots, promet d’être différent. Il y a d’abord la liste des commandements parentaux à respecter sous peine de voir annuler la fête d’anniversaire de Mona et donc toute chance d’approcher Romu, « le garçon le plus mystérieux du collège ».
Mais surtout, le comportement incompréhensible de papou qui semble avoir tout oublié, jusqu’aux prénoms de ses petites-filles, et puis sa fatigue inexplicable ; sans oublier cet appel de Grèce qui bouleverse tellement mamie Lala.
Non, décidément, cette année rien ne va plus pour Mona. C’est un peu l’enfance de notre héroïne qui s’achève avec la découverte de secrets de famille mais aussi la promesse d’un regard neuf sur la vie, un regard doux-amer qui a le goût… d’une soupe américaine.
Sa femme l'a quitté à cause de ses colères spectaculaires. Les gens le traitent de mécréant, de comédien, d'alcoolique, de dépressif, d'illuminé. Lucile, elle, pense que son grand-père est peut-être un génie. On lui a dit qu'elle avait le même caractère que lui. Elle se demande s'il se sent aussi seul qu'elle. Un soir, après le lycée, elle prend son courage à deux mains et pousse la porte du café où il retrouve tous les jours ses amis, des gueules cassées de la Guerre de 14. Il est là, le corps intact, l'esprit inguérissable. Ici, entre les vapeurs d'alcool et la fumée des cigarettes, règne une liberté de parole comme Lucile n'en a jamais connu. Nous sommes le 19 novembre 1964. Les foyers français se modernisent. Une jeune fille s'apprête à partir, à travers les villages disparus de l'Argonne, à la rencontre du passé de son grand-père.
Le grand-père de Yongouk est sur le point de mourir pour la cinquième fois. Mais ce soir on dirait que c’est pour de bon. Il a demandé à son petit-fils d’appeler son père, ses oncles, ses tantes pour qu’ils accourent à son chevet. En vain ! Les enfants de Papi ont tous refusé de venir, persuadés qu’il s’agissait encore d’une fausse alerte. Il faut dire que, dans la famille, Papi compte souvent pour du beurre. Yongouk est le seul à prendre soin de lui, à l’aimer. De son côté, Papi a confié à son petit-fils un grand secret. Il s’agit d’une boîte entourée de ruban adhésif qu’il ne faudra ouvrir qu’après sa mort. Son contenu servira à organiser la cérémonie d’enterrement, ce que Papi appelle le « dernier événement ». Il semble imminent…
« Quand on rencontrait Zacharie, on remarquait tout de suite ses yeux vairons. Il avait un œil bleu et l’autre vert ; bleu comme la mer des Caraïbes, et vert comme l’herbe des dunes. » Ses yeux reflétaient juste les couleurs de l’eau car il ne voulait rien tant que devenir marin. Pas pour la chasse ni pour la gloire d’être capitaine, mais pour les confins de l’océan où le temps semble ralentir, pour le vent qui raconte les milliers de naufrages, pour les baleines qui dialoguent avec les étoiles…
Cependant personne ne pensait qu’il pouvait partir à l’assaut des mers, sauf Angus, son grand-père, qui avait vu des morceaux de mer si propres qu’ils avaient l’air de miroirs, des plages si blondes qu’on aurait dit les épaves d’un paradis et qui rêvait d’entendre encore une fois le chant des baleines.
Ainsi, quand Angus propose à Zacharie un voyage à bord de son voilier fétiche, l’aventure peut commencer. Pour les emmener loin, beaucoup plus loin qu’ils ne l’avaient imaginé. Même en rêve.