Thème « statut de la femme »
Mon nom est Sunny Nwazue, et ceci est mon histoire. Je suis nigériane de sang, américaine de naissance et albinos de peau. Il y a tout juste un an, j’ai sauvé le monde de sa destruction. Depuis, je mène une double vie : collégienne le jour, agent libre de la société des Léopards le soir et le week-end. En rentrant vivre au Nigeria, je savais que ma vie allait changer du tout au tout. Je n’aurais pourtant jamais pu imaginer ce que j’ai entraperçu dans la flamme d’une bougie : de violents incendies, des océans en ébullition, des gratte-ciel effondrés, des terres éventrées, des morts et des mourants par milliers. J’ignorais alors que cet événement était lié à mon destin. J’ignorais surtout qu’il me confronterait à un mal plus ancien que le verbe, que l’univers lui-même ou que le commencement absolu…
Mon nom est Sunny Nwazue et le temps m'est compté. Je suis nigériane de sang, américaine de naissance et albinos de peau. Avec mes amis de la société des Léopards et la magie dont je dispose, je peux survivre à la nuit et aux créatures qui la peuplent. Sauf que mes pouvoirs m'obligent. Et quand Udide, la Grande Araignée artiste, me convoque pour récupérer son plus grand poème mystique qui lui a été dérobé, je n'ai pas le choix. Pour elle, il faut que je m'enfonce plus loin encore dans la nuit, aux confins de la terre et même au-delà , sur la Route, où les femmes féroces de la tribu Nimm à laquelle j'appartiens l'ont dissimulé. Il en va de l'équilibre du monde visible et invisible.
De retour à la Maison des enfants de Sèvres, Catherine se lance dans le monde. Poussée par Goéland et Pingouin, elle commence une carrière de photographe-reporter. Mais, au début des années 50, il ne fait pas bon être une femme dans ce milieu exclusivement masculin. Et si la guerre est finie, les combats, eux, ne manquent pas. À commencer par le féminisme, que Catherine découvre avec Simone de Beauvoir. Sa rencontre avec Mavis, chanteuse noire américaine qui a fui les États-Unis pour s’installer en France, la pousse à réaliser un vieux rêve. La voilà embarquée pour trois mois dans cette Amérique de l’après-guerre, où le meilleur côtoie le pire. À sa façon, Catherine lutte. Et peut-être que cette lutte lui permettra de faire la paix avec celle qu’elle était avant la guerre, cette jeune adolescente qu’on appelait « Rachel Cohen ».
Echo vit dans l'East Side, où les appartements sont petits et où les parents sont accros aux pierres blanches. Pourtant la magie est partout. Chaque jour, Echo va à l'école dans le West Side. Elle voyage entre deux mondes, laissant derrière elle ses frères, ses amis et une partie d'elle-même. Laisser derrière soi l'endroit qui vous a fait naître comporte des dangers…
Printemps 1949. Pour les jeunes filles de la pension Giboulée, c’est l’heure des choix, de ceux qui engagent une vie. Grâce à son prof de l’Actors Studio, Page est propulsée finaliste pour un rôle au théâtre où sa seule rivale est Grace Kelly. Les destins amoureux de Hadley et de Chic vont enfin se rencontrer, se nouer, s’affronter. Qui l’emportera ? Uli Styner est pris dans les pièges de la chasse aux sorcières. Au pied du mur, Manhattan lui dévoilera-t-elle sa véritable identité ? Jocelyn est lui aussi à la croisée des chemins, lorsqu’une figure de son passé en France resurgit…
Novembre 1620 : les passagers du Mayflower atteignent l'Amérique. À son bord, Constance regrette déjà Londres. Dans son journal, elle raconte la famine, les ravages du scorbut, la peur des Indiens et la brutalité des premiers bâtisseurs de la Nouvelle-Angleterre.
Pour la servante de Mme Aubain, la vie est un parcours qui s'effectue sans bagages. Félicité ne possède rien : ni instruction, ni fortune, ni passé, ni avenir, ni amis, ni famille. Physiquement, elle n'a pas d'âge. A-t-elle seulement une existence humaine ? On la croirait « une femme en bois, fonctionnant d'une manière automatique ». Félicité n'a rien mais elle est. Elle est l'allégorie de la fidélité, le comble du sacrifice et à coup sûr la domestique la plus en vue de la ville de Pont-l'Évêque. Elle est « un cœur simple » et pour de pareilles âmes, le surnaturel va de soi ... L'humble créature s'agenouille devant son perroquet empaillé pour prier le Saint-Esprit : tableau touchant qui vous porterait à sourire.
Il faut tout le génie sobre de Flaubert pour avoir transmué la naïveté en grandiose, à travers un récit où le dépouillement du style fait comme un écho de silence au dénuement d'un destin. Un cœur simple est l'un des Trois contes que Flaubert (1821-1880) porta en lui depuis l'adolescence, mais qu'il ne publia qu'à la fin de sa vie.
C’est un lit vertigineux, sur lequel on a empilé une dizaine de matelas. Il trône au centre de la chambre qui accueille les prétendantes de Lord Handerson. Le riche héritier a conçu un test pour choisir au mieux sa future épouse. Chaque candidate est invitée à passer une nuit à Blenkinsop Castle, seule, dans ce lit d’une hauteur invraisemblable. Pour l’heure, les prétendantes, toutes filles de bonne famille, ont été renvoyées chez elles au petit matin, sans aucune explication. Mais voici que Lord Handerson propose à Sadima de passer l’épreuve. Robuste et vaillante, simple femme de chambre, Sadima n’a pourtant rien d’une princesse au petit pois ! Et c’est tant mieux, car nous ne sommes pas dans un conte de fées mais dans une histoire d’amour et de sorcellerie où l’on apprend ce que les jeunes filles font en secret, la nuit, dans leur lit…
Irlande du Nord, 1993. Abigeál O'Keegan aime les histoires qui font peur. Celles qu'elle raconte à Joe, son petit frère malvoyant. Celles qui font écho aux changements qu'elle perçoit dans son corps d'adolescente. Celles qui laissent libre cours à son imagination. Lorsqu'elle quitte Belfast avec sa famille pour s'installer dans une vieille et grande maison en forêt, la réalité rattrape Abigeál. Dans la maison et aux alentours, se produisent des phénomènes étranges, inquiétants. Des objets disparaissent. Des rêves bizarres peuplent ses nuits. Et que veulent ces cerfs qui rôdent là -dehors ? Quelle histoire oubliée se cache à Fianna Sinn ?
Depuis des jours, les écuelles sont vides, tout comme les estomacs. Dans leur maison au fond des bois, le père et la mère désespèrent de nourrir leur chère progéniture. Sept bouches voraces. Sept enfants espiègles qui ont déjà bien grandi. Sauf Tipou. Difficile de trouver sa place, quand on en prend si peu… Du haut de ses treize ans, Tipou rêve d’aventure. Cela tombe bien : la forêt noire et profonde cache d’inquiétants mystères. Qui sème ces feuilles et baies sanglantes ? Pour le découvrir il vous suffit, à vos risques et périls, de suivre les traces…
Elle s'appelle Nhamo, ce qui, dans la langue des Shonas, les habitants du Mozambique, signifie « catastrophe ». Et c'est exact, sa vie est une véritable catastrophe. Sa mère a été tuée par un léopard quand elle n'avait que trois ans. Il paraît que son père travaille dans une mine de chrome au Zimbabwe, de l'autre côté de la frontière. Sa tante la déteste. Dans la famille, Nhamo est la bonne à tout faire. Et le jour où le choléra s'abat sur le village, le Muvuki, le chasseur de sorcières, déclare que c'est elle qui doit être sacrifiée. Alors Nhamo apprend d'un seul coup le secret de ses origines et l'horreur de son avenir : son père est en fait un assassin dont le crime n'a jamais été puni ni réparé. Pour que le monde des esprits laisse les vivants en paix, Nhamo doit devenir la quatrième épouse du frère de la victime, un vieillard agressif et terne. Heureusement Ambuya veille. C'est une conteuse hors-pair, fumeuse de pipe, opiniâtre et tendre. C'est la grand-mère de Nhamo. Elle ne l'a jamais appelé Catastrophe, mais Petite Citrouille. C'est elle qui pousse Nhamo à s'embarquer pour un voyage extraordinaire. Tout, plutôt que la catastrophe à laquelle l'a promise la bêtise des hommes.
« Il paraît que les femmes ont une place en ce monde, mais qu’elles mettront un peu plus de temps à la trouver. » Abigail, Lisbeth, Samantha, Ellen, Maureen et Anton : dans un chariot en direction du Far West, elles sont cinq filles et un garçon aveugle, qui forment une famille d’enfants perdus et recueillis par Hidalgo, une fine gâchette française qui ne se résoudrait jamais à abandonner des orphelins à leur sort. Rêvant d’un monde nouveau et d’échapper à leur destinée, ils partent à la conquête de l’Ouest, tout en apprenant à se défendre contre les nombreux dangers de ces terres où les hommes ne sont pas moins sauvages que les animaux. Mais les fantômes du passé sont lancés à leurs trousses, et la vie leur sera un combat sans merci.
Je ne suis pas normale. Nina est ma cousine et ma meilleure amie, mon idole et mon contraire. Dans la famille, tout le monde nous appelle les inséparables. Mais moi, ce n'est pas comme une cousine que je l'aime. Ni comme une amie. J'ai envie de la voir nue, de caresser sa peau à la folie, de me frotter contre elle, de me cacher avec elle. Ça m'a pris le jour du déménagement quand je l'ai serrée dans mes bras, avant de la quitter jusqu'aux prochaines vacances. Je n'ai pas le droit. Je sais que je commets le péché de chair, comme disent les religieuses du collège. Alors j'entre à l'église, et je jure que je ne la toucherai plus. Et puis je recommence. Je suis lourde, mal, idiote, suppliante, amoureuse. Et pas elle.
Entre un océan glacé et la forêt immense, sur la presqu’île de Iurföll, les hommes partent pêcher dès qu’ils en ont l’âge. À terre, les femmes gouvernent, elles exercent tous les métiers, et sont libres de vivre toutes les amours qu’elles désirent. C’est dans cette société sereine et joyeuse qu’Albaan Blosseüm grandit. Sereine, peut-être pas tant que cela. Les rêves qui assaillent Albaan sont porteurs de noirs présages. Une malédiction planerait-elle sur elle ? Qui est cette femme au visage brûlé qui lui veut du mal et semble prête à lever tout le village contre elle ? Au nom de quelle vengeance ? Pendant ce temps, dans la forêt, rôde la Walïlü, fascinante créature des contes horrifiques de son enfance…
Par son titre, À nous la vie de château, le deuxième volume des aventures de Francœur semble promettre une ascension sociale fulgurante. La fratrie Dupin, jetée sur le pavé parisien en 1834, a bien grandi. Dans les méandres de la IIe République et du Second Empire, chacun•e emprunte le chemin qui lui semble le plus juste pour mener la vie d'artiste. Un besson gravit les marches vers le succès pas à pas, optant pour les compromis et la protection des puissants au rythme des changements de régime. L'autre place son idéal politique et esthétique tellement haut qu'il risque de ne jamais l'effleurer. Anna aimerait tant leur donner raison à tous deux. Mais elle a fort à faire entre sa propre carrière de romancière et les débuts chaotiques de sa petite sœur sur les planches.
Ils sont quatre, les Dupin : Anna, Isidore, Marceau, Olympia. Une romancière, un peintre, un poète, une actrice. Nés dans un coin reculé du Berry puis jetés sur le pavé parisien, comment ont-ils échappé à la misère, à la maladie et aux balles des fusils ? Pour arracher une seule réussite, combien d'amitiés trahies, de manuscrits refusés, de tableaux vendus pour une bouchée de pain, de poèmes cent fois raturés ? Combien d'hommes puissants sur leur chemin, prêts à séduire ou détruire ? « À nous la vie d'artiste ! » est le cri du cœur des jeunes Dupin, et c'est aussi le cri de ralliement de toute la génération romantique, celle qui connut la bohème et les barricades, qui voulut la gloire et la liberté, et que vous allez aimer à travers les lettres de Francœur.