Thème « souvenir, mémoire »
La grand-mère de Mathilde ne ressemble à aucune autre grand-mère. Elle ne porte pas de lunettes, ses cheveux ne sont pas gris ni blancs ni mauves, elle n'aime pas le thé, encore moins les tisanes, elle ne s'intéresse pas aux mots croisés et, surtout, elle déteste par-dessus tout faire la cuisine. Mamie est plutôt du genre à conduire à toute allure sa voiture de sport décapotable jaune d'or et à boire du café très noir. Quelle chance ! se dit Mathilde, la plupart du temps. Mais parfois aussi elle s'interroge : pourquoi Mamie est-elle si différente ?
Retrouvez Mathilde dans la collection Mouche : « Mathilde est tous les animaux », « Mathilde à la déchetterie » et « Les hamsters n'ont pas de voix ».
À force de ressasser leurs aventures dans le Lailleurs, Abel, Adèle, Antoche, Miel, Miloche, Alysse et Ulysse ont fini par inventer une longue histoire, peuplée de monstres, de nuages aux yeux verts et de soleils à l’envers que les autres Pozzis ne se lassent pas d’écouter. Ce soir, le chef Ignace leur a demandé de raconter les dix épisodes de leur aventure, en musique, en chansons et en une seule fois. Ce sera la Grande Représentation. Tous les Pozzis sont invités, même les chefs disparus, qui flottent dans le ciel transformés en nuages roses. L’un d’entre eux se démarque des autres, il paraît plus grand, plus rose, plus brillant aussi. Il s’agit du Chef Pozzi, celui par qui tout a commencé…
Cette histoire se passe à Touvabihin, un pays sans soleil où le noir n'existe pas. Un pays où il est interdit de pleurer et où les habitants portent un drôle de sac dans le dos, qui les cajole pour les empêcher d'être tristes. Cette histoire est celle d'une princesse, de son meilleur ami, le chien Timothée, et d'un secret très important. Une princesse qui a un grand besoin de pleurer, qui écrit une lettre à la Mort, et qui, un jour, réussira à changer le monde et à faire revenir le soleil.
Mousse va accueillir sa nièce Pistache pour quelques jours. Il veut que tout soit parfait : il fait les courses, aménage une petite bibliothèque avec ses livres préférés, prépare la chambre d’amis… Il s’aperçoit vite que ce qui fait le plus plaisir à Pistache, c’est de se baigner, encore et encore. Il n’y a rien d’autre qui pourrait l’intéresser ? Si, peut-être de participer à ce vide-greniers. Mais Mousse trouve que ce qui est au grenier est très bien au grenier. Et puis, ce sont ses souvenirs à lui…
Barzolo et Barzolino se promènent dans la montagne, dans les grandes prairies d'herbes hautes. Les deux oursons se souviennent qu'ici, « avant », ils venaient pêcher, faire du ski, se baigner, s'amuser avec Grand-Papa. Mais, depuis, les deux oursons ont reçus une lettre leur disant que Grand-Papa s'était endormi pour toujours. Maintenant rien n'est plus pareil dans la montagne...
Il y a parfois des nuits magiques. Vous vous endormez, un bruit vous réveille, vous vous levez, vous allez voir ce que c’est et en ouvrant une porte – que pourtant vous connaissez bien – vous entrez dans un monde extraordinaire. Un monde où tout ce que vous avez un peu oublié avec le temps en grandissant, et en particulier vos peluches adorées, ressurgit devant vous et vous aide à fabriquer, autrement dit à écrire et dessiner des histoires par exemple comme celle-ci.
Violette déteste la plage. Elle la déteste même si tous les enfants aiment la plage. Elle déteste le sable qui colle, la mer glacée, les pâtés idiots, les crabes de travers. Elle la déteste encore plus quand elle s'y rend avec Maryse, sa baby-sitter toujours pressée de retrouver son amoureux. Mais un jour, dans les vagues, Violette aperçoit quelque chose. C'est une boîte qui flotte sur l'écume.
Pendant la guerre de 1939-1945, Tomi Ungerer a parlé allemand à l'école, alsacien avec ses copains et français à la maison, ce qui aurait pu lui valoir une amende de trois marks par « bonjour » et plus tard, la prison. Il s'est appelé Hans Thomas. Il a appris à l'école que Léonard de Vinci était d'origine allemande et se nommait en fait Leonard von Wincke. Il a collectionné les casques des soldats français en pleine débâcle. Il a reçu de splendides figurines sculptées par les prisonniers russes qui venaient s'occuper du jardin. Aujourd'hui, sans aucun souci de bienséance, et toujours avec l'accent, Dieu merci, il raconte.
Quand il neigeait à Boulogne, tous les Russes de l’immeuble étaient heureux. C’était la fête. Ma grand-mère débarquait dans ma chambre à sept heures du matin.
« Debout là-dedans ! hurlait-elle. Regarde ! » Elle ouvrait les volets d’un geste magistral pour me montrer le ciel blanc. « Il neige ! Habille-toi ! Vite ! »
Babou n’était pas une grand-mère ordinaire. Elle me racontait que les yeux des filles, en Russie, brillaient comme le reflet de mille pierres de lune dans la nuit. Les garçons les aimaient, ils les embrassaient, puis ils les oubliaient.
C’est l’hiver de mes treize ans qu’à mon tour j’allais découvrir l’amour. Il s’appelait Boris. Il avait les yeux bleus et quelque chose au milieu qui me donna envie d’y plonger.
Parce qu'une jeune fille dépenaillée tente de dérober des briquets en or dans la librairie-papeterie où il fait ses emplettes, Celestino se souvient tout à coup - boum ! - de son adolescence. Un autre voleur, jeune et dépenaillé aussi, rapide et débrouillard aussi, surprenant aussi, l'a marqué pour toujours. Il convainc le libraire de ne pas appeler la police et lui promet, en échange, de lui raconter toute l'histoire, le soir même, autour d'un plat de penne all'arabiatta. C'est l'été de ses quinze ans. Célestino est venu le passer chez sa grand-mère, à Vulcano, l'une des îles Éoliennes, dans des paysages tourmentés et beaux comme l'antique, et l'odeur d'oeuf pourri du volcan. Il est en balade avec une cousine et son amoureux secret quand il avise, à un détour de la vallée des Monstres, boum ! un garçon étranger, mal attifé, encombré d'une énorme valise en nylon. Ce n'est pas la première fois qu'il le voit. Et c'est loin d'être la dernière...
Imaginez. La tête des gens est pour vous comme une chambre dans laquelle vous vous promenez naturellement, au milieu de pensées secrètes et d’ogres aux dents de cisaille. Vous vous appelez Mélusine. Vous écoutez dans les têtes.
La malchance vous poursuit depuis votre naissance. Tout bascule sans cesse dans la poisse. D’ailleurs, vous venez d’être enlevée par un vampire. Votre prénom est Framboise. Vous savez déplacer les objets.
Vous n’avez pas de famille, plus de mémoire et pour terrain de jeu une gare où vous dérobez les portefeuilles. On vous appelle Décembre mais en fait votre vrai prénom est Tristan. Vous êtes télépathe.
Arrêtez d’imaginer. L’Université invisible vient de vous kidnapper. Cette organisation secrète s’intéresse à vos dons uniques, magiques, terribles. Pour les perfectionner, elle vous embarque sur une île mystérieuse. Désormais, votre présent et votre avenir sont ici. Car, bientôt, dans le monde d’En Bas, plus personne ne se souviendra de vous.
Basil Kushenovitz a grandi en Afrique du Sud, au sein d'une famille juive blanche. Par épisodes, il raconte son enfance et son adolescence dans une société obsédée par les couleurs de peau. Il raconte ce tabassage raciste dont il a été le témoin et qui fut à la fois le début et la fin de sa carrière de journaliste. Le suicide de sa voisine auquel personne ne s'attendait. Il évoque Skollie, le vieux vagabond qui vit sur les terres en friche - quand on lui en donne le droit - et la merveilleuse Hester qui dévoile certains de ses charmes dans la remise de son père, et dont on n'en finit pas de se demander si elle est noire ou blanche. L'oncle Jules, qui ne vient jamais aux réunions de famille parce qu'il établit des parallèles sournois entre l'oppression des Noirs et celle du peuple de Moïse... Souvenirs écrits avec sincérité et un humour grinçant, « Un doute sur la couleur » est un recueil de nouvelles qui se lit comme un roman.
Henry ne s'est pas méfié assez tôt de M. Hairston, l'épicier chez qui il travaille comme garçon à tout faire. Il le trouvait seulement désagréable, médisant et un peu étrange. Et puis, de toute façon, il voulait garder ce boulot parce que son salaire, si maigre soit-il, était le bienvenu à la maison, et aussi parce qu'il ne voulait plus passer ses journées seul avec un père muré dans la tristesse et le silence. Mais il n'aurait rien fallu dire à M. Hairston. Il n'aurait fallu se laisser aller à aucune confidence. Il n'aurait surtout pas fallu parler du vieil homme qui habite à l'asile d'aliénés. Maintenant, Henry connaît le vrai visage de M. Hairston mais il est trop tard. Il est prisonnier comme une souris en cage.
Il s'est fait des copains. Il travaille bien en classe. Il est poli et gentil. Il fait l'admiration de tous, parents et professeurs. On le donne en exemple. On dit qu'il est un modèle d'intégration. Il a treize ans et il mesure 1,38 m. Alors, pour rigoler, les autres l'appellent le nain jaune. Il est l'un des deux millions de Sud-Vietnamiens qui ont fui leur pays envahi par les troupes communistes du Nord en 1975. A l'époque, on les avait baptisés les boat people. Peu à peu, avec des moyens de fortune, sa famille a reconstruit sa vie en France, terre d'asile. Grâce aux rites, aux fêtes, aux bougies, aux photos, à l'encens, aux fruits de toutes les couleurs, elle enseigne au petit dernier à maintenir la tradition du bouddhisme. Lui, écartelé entre le passé et l'avenir, ne se sent ni intégré ni gardien des traditions. Il se sent perdu. Par éclairs, il revoit des images d'avant, des souvenirs de là-bas. Une barque sur l'eau calme, un pays entier à réapprivoiser, à rejoindre.
Lord Terence Dunlevy est beau, riche, érudit et... claustromane : il éprouve un besoin maladif de vivre enfermé. Une maladie bien commode pour justifier l'égoïsme, le confort et la vanité de son existence. Aussi, le jour où son psychanalyste lui annonce qu'il est guéri, Lord Dunlevy se permet d'en douter. Mais ce même jour, l'un des vieux membres de son club lui fait cadeau de la maison dont il vient d'hériter dans le sud de la France - cette noble pratique est courante entre lords - et lui suggère d'y partir se changer les idées. Il accepte. Par défi. Le mas de la Gasparine est une immense bâtisse en pierre de taille qui donne sur un panorama splendide : l'enfer du claustromane. Les villageois appellent la demeure « la maison du pendu », puis se taisent. Quels terribles secrets recèle le mas de la Gasparine ? Pour l'apprendre, Lord Dunlevy devra abattre quelques murs, enfoncer quelques portes pas toutes ouvertes, briser quelques résistances ainsi que la glace entre lui et une jolie provençale nommée Adrienne...
Chaque matin, au réveil, Élisa s’attend à retrouver la maison à l’envers, les meubles déplacés, les placards chahutés ou encore la baignoire remplie à ras bord, comme c’est arrivé la nuit dernière. Pour Élisa, c’est sa grand-mère Rose qui est responsable de ce grand bazar. Car Rose fait des choses absurdes depuis quelque temps, comme ce rendez-vous pris chez un chirurgien esthétique pour changer de tête. À son âge ! Est-ce qu’elle ne serait pas plutôt en train de la perdre ? Obsédée par cette idée, Élisa se met à faire des rêves étranges, à ressentir des sensations bizarres. Elle est hantée par une ombre. Une ombre de trop. Alors, qui est la plus perturbée dans cette histoire, Rose ou Élisa ?