Thème « souvenir, mémoire »
1953. Alain Moret, huit ans, vit dans une petite ville française. Bientôt, ses parents achèteront leur première voiture et changeront d’appartement. Ils auront la télévision, le téléphone, un réfrigérateur, une salle de bains. Les années cinquante sont celles du passage à la modernité.
Il y a deux histoires dans ce recueil. Une noire, une blanche. Une chaude, une froide. Le Wyoming, la Lorraine. Une histoire de nature, une histoire d'école. Une histoire d'incendie de forêt, une histoire de souffre-douleur albinos. Des flammes, des larmes. Racontées par une jeune fille, puis par un vieil homme. Deux récits de souvenirs. Les souvenirs les plus marquants de leurs enfances respectives. Toutes les deux des histoires de parias, de remords, de révolte.
Comment on sait quand on est amoureux ?
Kaï se sent tout bizarre depuis que Sidonie lui a donné une lettre pendant la récré. Quand il la voit, il a une drôle de sensation dans le ventre, comme s’il avait mangé trop de tomates. Et quand il ne la voit pas, il pense à elle. C’est ça être amoureux ?
Pour en avoir le coeur net, Kaï aimerait trouver quelqu’un à qui se confier. Mais son copain Obeid a l’air de s’en moquer ; son père, qui n’a jamais été un grand bavard, préfère raconter des blagues et Tom, son tonton – et son meilleur ami sauf que c’est un adulte –, ne le prend pas au sérieux. Kaï se dit pourtant que c’est le moment d’être grand. Il a dix ans, une furieuse envie de pleurer, de sortir tout ce qu’il a dans la tête et de vivre très fort, enfin.
Depuis que Violette a perdu ses parents, elle vit avec son oncle Régis. Ils s’entendent bien maintenant, ils forment une petite famille. Et puis habiter à Versailles, dans les jardins du château, c’est fabuleux. Pour Noël, ils vont retrouver les grands-parents, au bord de la mer. Mais avec Régis, ils ne se parlent plus depuis des années et c’est la première fois que Violette y va sans ses parents. La fête pourrait mal tourner...
Il n'y a pas bien longtemps, au Japon, dans une petite maison à flanc de colline, vivaient un vieil homme et sa femme. Bien qu'ils n'eussent jamais eu d'enfants, ils s'appelaient l'un l'autre « Jiichan » et « Baachan ». Jiichan signifie grand-père et Baachan veut dire grand-mère.
Un jour, Baachan dit: « Jiichan, cela fait trois jours que tu n'as pas dit un mot. » « Hum, je pensais combien mes tournées me manquaient », répondit Jiichan. Baachan le dévisagea: « Depuis quand as-tu arrêté ? » demanda-t-elle. « Hum, depuis de longues années... mais mes jambes sont encore solides. Et j'ai pris grand soin de ma bicyclette... »
Jiichan était l'un des « bonshommes kamishibaï » qui racontaient des histoires aux enfants japonais, au coin des rues, autrefois, quand il n'y avait pas encore la télévision et que les enfants étaient fascinés par les magnifiques illustrations des kamishibaï, ces livres-spectacle - littéralement « théâtre de papier » en japonais. Son métier lui manque tant que, ce matin, il a décidé de reprendre le chemin de la ville. L'écoutera-t-on raconter ses histoires ? Quelqu'un se souviendra-t-il de lui ?
Une nuit, Otilla s'est enfuie. Elle a couru longtemps à travers la forêt. Jusqu'à une maison isolée, où vivait un crâne. « Entre, a dit le crâne, je vais te montrer la maison ». Otilla a sympathisé avec son hôte, qui a lui aussi peur de quelque chose, quelque chose qui revient chaque nuit. La courageuse Otilla pourra-t-elle les sauver ?
Un jour, une voix s'est mise à parler à l'oreille d'Inès. Et à elle seule : aucun adulte n'entend cette voix, jamais. La première fois, c'était dans un cimetière, au lendemain d'Halloween. Inès a cru qu'il lui suffirait de ne pas y faire attention pour s'en débarrasser. Mais ça n'a pas marché, et la voix ne l'a plus lâchée. Elle l'accompagne maintenant où qu'elle aille. Cette voix a un prénom, Suzanne. Elle a le même âge qu'Inès. Enfin, à 100 ans près. Mais qu'est-ce qu'elle lui veut ?
Des pêcheurs en barque, des chevaux, des cerisiers en fleur, des champs à taille humaine cultivés à la main, des rizières, des jeux, des courses, des fêtes, un train à vapeur, des vélos, des charrettes, des défilés, des fanfares, des moissons, des récoltes, des moulins, des toits de chaume. Dans ce Japon encore rural, celui de l’enfance de l’auteur, l’électricité est peut-être plus rare qu’aujourd’hui, mais la vie est là, en abondance, simple et tranquille. Et si le progrès, le vrai, consistait à retrouver la douceur de vivre mieux avec moins ?
Georges Lebanc, le héros du livre Georges Lebanc, est en panne. Il ne bouge plus. Et les choses ne vont pas mieux chez les souris archivistes du square où vit Georges.
Les précieux textes qui relatent la vie passionnante de Georges et de son square disparaissent. Les lettres des mots des phrases des paragraphes des textes sont remplacées par des pattes de mouches… Mais, quand on les accuse, les mouches se fâchent : « Allez plutôt demander aux bourdons ! » pestent-elles.
Alors, quel est ce mystère ? Que se passe-t-il ? Et à qui demander conseil ?
Une fille, pieds nus, qui ramasse des os de seiche sur la plage à marée basse. Un drôle de vieux bonhomme nostalgique qui sculpte des visages dedans, pour ne pas oublier les masques des Papous qu’il a rencontrés quand il faisait le tour du monde sur les bateaux de la marine. Leurs passions, leur affection, leur amitié, leur humanité. Voilà les lumières dont cet album va vous parler. Et puis, bien sûr, il y a les phares. Lucie et son grand-père en habitent un. Ils y travaillent. Ils l’entretiennent. Ils y veillent. C’est par hasard qu’Augustin a croisé leur destin. Mais la poésie des phares est irrésistible. Et l’humanité du vieux gardien qui perd la mémoire, aussi. Alors Augustin est resté. Des années après, il raconte.
C’est un voisin et ami de son grand-père qui a inspiré à Fabian Grégoire le personnage du vieux marin sculpteur d’os de seiche : lui aussi dessinait au couteau des figures dans cette fascinante matière, même si ce n’étaient pas des têtes de Papous, et il lui montrait ses talents lors de grandes vacances passées ensemble. Ces souvenirs ressurgissent aujourd’hui, et l’autre héros de l’album, le phare, permet à Fabian d’évoquer son thème de prédilection, le fil rouge qui traverse tous ses livres : la lumière, sous toutes ses facettes.
Dans cette troisième grande aventure au Pays des Chintiens, nous voyagerons avec Killiok le chien noir, Véronica son amie et Pikkeli Mimou. Ce dernier a reçu un courrier mystérieux contenant une clé lui annonçant que le Château des Mimous l'attend. Le voyage des trois amis est semé de rencontres familières plus ou moins agréables afin de retrouver les souvenirs enfouis de Pikkeli.
Dans ce récit autobiographique, Chen se penche sur son passé. Il coule une enfance paisible en compagnie de ses grands-parents. Sa grand-mère cuisine, coud, élève des poules. Sa grande sœur sourde-muette lui apprend à dessiner. Et puis, un matin, la radio annonce que le président Mao a proclamé la Révolution culturelle. La propagande et les violences commencent. Il faut brûler les souvenirs et les livres. Les gardes rouges humilient en pleine rue intellectuels et propriétaires... Et voilà que, à huit ans, Chen doit à son tour devenir garde rouge.
Chen a longtemps porté ce projet de livre autobiographique. Ce sont les enfants rencontrés en classe, curieux de son enfance, de la Chine et de son histoire contemporaine, qui l’ont convaincu de s’y lancer. Dans ce récit, Chen livre les faits bruts, sans porter aucun jugement, en montrant des générations sacrifiées sur l’autel du communisme, mais qui incarnaient un idéal sans équivalent dans le monde contemporain.
Les festivités d’automne débuteront bientôt à Bellécorce. La forêt prend des airs de fête et tout le monde s’y prépare. Mais, chez Archibald Renard, arrive soudain un visiteur qui risque bien de gâcher les réjouissances : Célestin Loup prétend, documents à l’appui, être le véritable propriétaire de la librairie, qui aurait appartenu à son grand-père.
Dans la forêt de Bellécorce, au creux du chêne où Archibald Renard tient sa librairie, chaque animal qui le souhaite peut déposer le livre qu’il a écrit et espérer qu’il soit un jour acheté. Depuis que ses souvenirs le fuient, Ferdinand Taupe cherche désespérément à retrouver l’ouvrage qu’il a écrit pour compiler ses mémoires, afin de se rappeler les choses qu’il a faites et les gens qu’il a aimés. Il en existe un seul exemplaire, déposé à la librairie il y a des années. Mais justement, un mystérieux client vient de partir avec… À l’aide de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand se lancent sur ses traces en forêt, dans un périple à la frontière du rêve, des souvenirs et de la réalité.
Autour de la famille Renard, on s'active aux préparatifs de l'anniversaire des quatre-vingts ans de la librairie de Bellécorce quand soudain, une branche craque. C'est le premier signe d'une terrible maladie : le croquebois. Pour en venir à bout, une seule solution : couper l'arbre. Mais, ça, Ernest Renard ne peut s'y résoudre. Le vieux chêne abrite les souvenirs et les oeuvres de sa mère, Anouchka. S'il disparaît, c'est aussi elle qui s'en ira encore un peu plus. À moins que l'arbre des souhaits, un pommier magique dont Anouchka lui avait parlé quand il était petit, n'accomplisse un miracle. Sa quête à travers la forêt lui réservera bien des pépins, et la vie à croquer.
Quand Moun est née, la guerre faisait rage. Pour la sauver, ses parents la placèrent dans une petite boîte qu'ils confièrent à l'océan. Portée par les vagues, Moun fit un long voyage. Puis un jour, la petite boite échoua parmi les coquillages...