Thème « scolarité »
J’ai un superpouvoir. Si j’avais pu choisir, j’aurais pris Superman, Batman, ou Dieudufoot, comme tout le monde.
Mais je n’ai pas eu le choix. Je n’ai rien demandé. Mon superpouvoir m’est tombé dessus un jour à la récré. J’ai transmis un message à une fille de la part d’un garçon, et hop, c’était parti. Elle était amoureuse de lui. Désormais, ça marche à tous les coups, pour tout le monde, sauf un.
Mon pouvoir, je n’ai pas le droit d’en profiter moi-même pour que Célia Walkington, la plus belle fille du monde, me dise oui plutôt que non. C’est injuste, et c’est dur à supporter. Heureusement, je ne suis pas seul dans l’épreuve. J’ai mon chien, Tilby, mon petit frère, Milo, ma meilleure amie, Dorothée. Et puis madame Yvonne, qui est très vieille et très cultivée. C’est elle qui a trouvé le nom de mon superpouvoir, celui du dieu de l’amour dans l’Antiquité : Cupidon, Cupidon Power.
C’est elle aussi qui va me donner quelques idées pour l’utiliser autrement…
On les appelle les EANA : les élèves allophones nouvellement arrivés. Ils viennent d’un peu partout. De Bulgarie, de Turquie, de Corée, de Grande-Bretagne ou, comme Luca, de Roumanie. Ils sont là pour un temps ou pour longtemps. Ils viennent avec leurs histoires, simples ou heurtées. C’est peut-être le travail de leurs parents qui les a amenés là, ou bien l’absence de travail. Parfois l’espoir, parfois l’absence d’espoir. Ils parlent un français dansant, boiteux, drôle. Ils portent des rêves puissants et fragiles, celui de devenir champion de Rubik’s Cube ou virtuose du violon. C’est pour toutes ces raisons qu’ils sont venus à Paris, dans la Ville lumière. Mais la lumière a aussi ses ombres.
Mathilde ne sait pas ce qui l'a poussée à intégrer un cours de théâtre. Dès le premièr cours, elle s'aperçoit qu'elle n'aime pas ça. Était-ce la perspective de s'amuser un peu entre deux révisions pour le bac ? L'envie de faire partie d'une troupe ? Ou tout simplement le destin qui a décidé de lui faire retrouver Fabrice, dont elle était amoureuse quand elle était petite et qu'elle n'avait pas vu depuis dix ans.
Elle joue Camille d'On ne badine pas avec l'amour, et lui joue Perdican. Ce serait plus facile si elle se sentait douée pour jouer la comédie et si la présence de Fabrice ne lui faisait pas perdre ses moyens. La voilà obligée de lui répéter : « Oui, nous nous aimons, Perdican ; laisse-moi le sentir sur ton coeur. Ce Dieu qui nous regarde ne s'en offensera pas ; il veut bien que je t'aime : il y a dix ans qu'il le sait », tout en subissant les invectives de Menthor, le metteur en scène : « Camille, on ne t'entend pas ! »
Tout est artificiel, au théâtre, se dit Mathilde, même l'acte de respirer. Elle est trop fine et trop lucide pour ne pas voir le plaisir qu'éprouve Menthor à faire preuve d'autoritarisme et à pousser ses élèves à bout. Elle n'apprécie pas non plus le stage censé souder la troupe et exalter les émotions. Et pas davantage les séances d'improvisation : « J'avais beau chercher au fond de moi-même, rien ne se faisait entendre. J'étais vide de toute émotion. Je cherchais à retrouver les événements tristes et douloureux de mon existence et me concentrais sur l'épisode de la mort de ma grand-mère, repassant toute la cérémonie, jusqu'au cimetière, sans cependant parvenir à éprouver quoi que ce soit. Sauf la honte d'avoir recours à une telle méthode. Le théâtre procédait d'une malhonnêteté fondamentale. » L'année se passe entre répétitions, révisions, soirées barbecue, concerts de rock amateur et accrochages inévitables avec les parents. Fabrice, en bon Perdican, flirte avec Mathilde pour ensuite la laisser dans l'expectative...
Dominique Souton fait la chronique de cette année charnière avec beaucoup d'humour, de sincérité et un sens du raccourci jubilatoire.
Thalie a dix-sept ans et passe son bac dans quelques semaines. Elle est moins traumatisée par cette échéance que par l'annonce du départ prochain de sa meilleure amie, Louise. La mère de Louise a décidé de quitter Paris pour Avignon. Thalie ne supporte pas cette idée et supporte encore moins la philosophie avec laquelle Louise prend les choses. Il ne lui en faut pas davantage pour se sentir rejetée, et ses crises de susceptibilité détériorent peu à peu leurs relations. C'est pourquoi elle ne parle pas à Louise de Maxence, le garçon de vingt-cinq ans que vient de lui présenter sa cousine. Et pourtant cette rencontre la préoccupe elle aussi davantage que ses révisions. Il s'appelle Maxence de Creusolles. Il travaille comme assistant sur des films et réalise ses propres courts-métrages. Il vit dans le XVIe arrondissement et, selon la cousine de Thalie, il est responsable de la mort accidentelle de son père, avec qui il ne s'entendait pas du tout. Thalie le déteste et ne cesse de penser à lui. Elle le trouve prétentieux, insupportable, mais lorsqu'elle apprend qu'il a demandé son numéro de téléphone, elle se surprend à attendre fébrilement son appel. Comment peut-on souhaiter une chose tout en la redoutant ? Et qui est-il, ce Maxence à la réputation de tombeur, qui jette sans cesse des coups d'oeil inquiets autour de lui, « comme un animal traqué » ? Est-ce un snob ou simplement un jeune homme passionné par ce qu'il fait ? Est-il fragile ou au contraire très sûr de lui ? Est-il froid, ou simplement attentif et discret ? Ce qui est certain, c'est que, pour Thalie, cette année, plus que celle du bac, sera celle de sa première passion.
« Les enfants, je vous présente, Liouba Gogol », a dit M. Dubeuf au moment où elle pénétrait dans la salle.
Personne n’a ri. C’était comme si une averse de neige s’était soudain abattue sur la salle. J’ai pensé à toutes les fois où j’avais traité Djézone de gogol et j’ai eu honte. Je n’étais pas la seule. Nous étions collectivement victimes d’un retournement de sens.
À partir de cette seconde, gogol ne voulait plus dire débile, ça voulait dire un mètre soixante-dix, un visage en triangle, des joues roses, des yeux verts, un chignon blond à moitié défait, une bouche très rouge et de longues mains de pianiste. »
Dès l’instant où la plus belle fille du monde débarque dans sa classe, Sandra, la narratrice de cette histoire, sait que plus rien ne sera comme avant…
Personne ne s’imagine mourir d’un coup, forcément. Personne ne sait ce que contient le sac de Norbert. Sauf nous trois, Lalie, Jordan et moi, David. Et Norbert bien sûr puisqu’il a osé la prendre et l’emporter en classe avec lui, cachée dans son sac. « Il est complètement malade. Il peut nous tuer d’une seconde à l’autre. »
Quatre amis découvrent une grenade dans un vieux manoir datant de la Deuxième Guerre mondiale. Que faire avec cette grenade ? La laisser là ou l’amener au collège quand on est soi-même sur le point d’exploser ?
En apprenant qu’il entrait en cinquième au collège des Museaux, Elliot s’était dit qu’il allait pouvoir y changer de vie. Tu parles ! Il n’y a pas de réseau, les profs sont complètement barges, les élèves, nourris au quinoa. Sans compter que quelqu’un a fouillé sa chambre. Il sait bien ce qu’on y cherchait : un objet précieux caché dans ses bagages, un souvenir de son ancienne vie…
Je m'appelle Jonas. J'habite à Nantes. J'ai treize ans. Et je sais pas trop ce qui m'arrive avec les filles. J'ai vu des images qui m'ont mis dans des états étranges. J'ai des envies que je ne comprends pas. Mon corps ne me répond plus tout à fait. Et si les autres s'en rendaient vraiment compte, qu'est-ce qui m'arriverait ?
11 octobre : Areski a trouvé un nom pour le groupe. Blanche-Neige et les sept nains. Ce n’est pas que ça m’ennuie de faire Blanche-Neige, mais les garçons ne sont que cinq. Donc, inutile d’y penser plus longtemps, voilà ce que j’ai dit. Mais justement, a répondu Areski, c’est comme pour les trois mousquetaires. Un clin d’oeil. Un clin d’oeil ?
– Je ne vois même pas de quoi tu parles.
– Des trois mousquetaires.
– Et alors ?
– Ils étaient quatre.
– Comment tu le sais ?
– Tu n’as pas lu le livre ?
– Quel livre ?
– Les Trois Mousquetaires, bien sûr.
– C’est le titre ?
– Ben oui, c’est le titre. Qu’est-ce que tu veux que ce soit ?
– Je ne sais pas, moi… Les auteurs ?
J’en ai plein le dos, de tous ces bouquins que je ne connais pas. Areski était mort de rire. Il a raconté l’histoire aux autres nains au fur et à mesure qu’ils arrivaient de la mine. Et tous les nains de se gausser joyeusement.
Dans ce troisième tome très attendu de son journal, Aurore se met à l’écriture de chansons de rock et à la rédaction de fiches de lecture pour le cours de français. Avec l’humour qui la caractérise, Marie Desplechin a laissé libre cours à la verve créatrice de son héroïne. Elle qui a toujours été une excellente élève, s’est beaucoup amusée à imaginer les commentaires d’Aurore sur des classiques de la littérature comme La Princesse de Clèves ou Tristan et Yseult.
Léonie, 13 ans, mène une vie de collégienne tranquille dans son village d'Euphrasie-sur-Gleyze. Depuis quelque temps pourtant, des visions étranges la perturbent, semblant la connecter à un autre monde. Un jour, quatre roulottes étincelantes tirées par des chevaux majestueux font leur apparition : un cirque itinérant, charriant son lot de personnages abracadabrant. Parmi eux, Wang Diqiu, cocher imposant à la moustache frémissante et au tempérament irascible, les énigmatiques sœurs Lucienne et Simonette de Neuville ou encore l'espiègle Vassyl. Mais cette troupe farfelue n'est pas là par hasard : elle est venue chercher Andrew Thompson, le professeur d'anglais de Léonie. Et celle-ci comprend vite que les visions qui la hantent pourraient avoir un rôle à jouer dans l'histoire secrète de ce cirque…
« Je n’ai pas choisi d’entrer en sixième k, je n’ai pas choisi non plus de faire cinquante trois fautes d’orthographes par dictée. À côté de moi, un type écrit sur la table « Le collège : c’est plus facile d’y rentrer que dent sortir. » Je ne suis pas sûr que collège prenne deux l, je décide d’appeler l’individu « Dent » et de m’en faire un copain. (…) 11h30 Cantine (Eh oui déjà, même si t’as pas faim, tu manges) 14h00 Contrôle d’Anglais : je rate. 15h00 Interro de maths : je foire. 16h00 Exposé de français : je dors. 17h00 Grille du collège : je sors. »
Dans son collège niçois, Nina pensait être la seule à s’indigner contre le réchauffement climatique, mais depuis son discours enflammé à la cantine, elle s’est découvert des alliés. Yona, la nouvelle élève venue de Paris, et Antonin, son meilleur ami, se sont rangés à ses côtés. A trois, ils ont décidé de lancer un site internet baptisé Les Vertuoses pour informer et sensibiliser le public. Bientôt, les apprentis militants sont rejoints par d’autres élèves, mais aussi des adultes, des migrants… toute une communauté de bonnes volontés.
Félix Thomassin rêvait d’avoir un chien pour son anniversaire, mais à la place de la boule de poils qu’il attendait, ses parents lui ont offert un bouledogue à piles qui remue la queue quand on l’active. Félix s’inquiète. Ce chien-robot va t-il le faire redescendre illico dans la catégorie des « bolosses », lui qui avait eu tant de mal à en sortir ? Au contraire ! L’animal en plastique fait sensation parmi les gens de sa classe. Imaginez ! Il parle ! Il répète même tout ce qu’il entend autour de lui. Le meilleur comme le pire. Surtout le pire...
Karin Serres a fait une adaptation très dynamique pour le théâtre de son roman Mongol.
Ludo n’a pas de chance. Il est plus lent que les autres et les autres se moquent de lui, Fabrice surtout. Un jour, il le bouscule et le traite de mongol. Ludo ne connaît pas le mot. Il le cherche dans le dictionnaire et découvre, stupéfait, la Mongolie, les Mongols et leurs coutumes étranges. Puisqu’on le traite de mongol, il le deviendra. Il apprend de nouveaux mots, il ne cesse d’étudier et parfois toute la nuit. Mais ce n’est pas si simple de transformer sa chambre en yourte, de se raser la tête et de ne manger que de la viande et des laitages. Et surtout, ça ne plaît pas à tout le monde. Ni aux copains ni aux parents ni à la maîtresse.
Si Jonas n'avait pas eu si peur que son ami Grégoire vienne chez lui et voie l'appartement dans lequel il vit, il ne lui aurait sans doute jamais proposé d'aller regarder les filles à la sortie du Lycée. Et Grégoire ne serait jamais tombé amoureux de Melle X, qui porte un manteau rouge et fume la pipe. Et rien ne serait arrivé. Peut-être que personne n'aurait découvert le secret de Berriau, le prof de latin que tout le monde hait.
Tout le monde sauf Jonas. Parce que Jonas a, lui aussi, un secret. Il sait que les gens sont faits pour vous surprendre, et les idoles pour vous décevoir. Il a aussi compris, en regardant brûler des cahiers dans la cour, un jour de mai, qu'il se méfiait des révoltes. Et qu'il était idiot de vouloir sauver quelqu'un contre son gré.
Au collège Saint-Prix, un professeur a retrouvé son casier forcé et ses copies corrigées avec du sang humain… Le chasseur d’énigmes Nils Hazard et sa petite amie Catherine Roque sont chargés de mener une enquête discrète sur le terrain. Avec 280 suspects sur les bras, Nils va devoir redoubler d’efforts pour démasquer le coupable...















