Thème « relation avec le père »
Naomi s’apprête à passer un jour parfait, en fêtant sur une péniche les dix ans de sa meilleure amie, Valentine, quand ses parents lui annoncent qu’ils se séparent. Il y aura un avant et il y aura un après. Avant ? Son père était souvent absent, indisponible, absorbé par son travail de chercheur en mathématiques. À présent ? Il a déménagé dans un appartement moderne, il fait les courses, il cuisine, il organise des sorties, au musée, à la piscine, prévoit des tas d’activités… Naomi voudrait bien que son père modèle la lâche un peu, qu’il l’aime toujours mais qu’il cesse de vouloir s’occuper d’elle chaque seconde qu’ils passent ensemble. Comment le lui dire sans lui faire de peine ?
Mon papi est aviateur. Il a donné un nom à son petit avion : Paloma. Je vole avec lui depuis que j’ai sept ans. Vu d’en haut, tout est beau, même des choses moches, comme l’école ou l’autoroute. Le dimanche, on se retrouve à l’aéroclub. Il m’achète des bonbons, on choisit le plan de vol, on vérifie que tout marche bien et on décolle. Enfin, jusqu’à maintenant. Parce qu’hier, papa m’a annoncé que papi avait un problème au coeur. Il doit se faire opérer, alors plus de vol pendant au moins trois mois. C’est triste, mais j’ai une idée…
Comme cadeau, Pauline avait demandé à son père, le riche Hubert Diamantis, un voyage avec lui. Le voilà qui envoie sa fille en croisière au Spitzberg avec Natalie ; son amie cantatrice... Pauline enrage. Pourtant, à bord, il y a aussi Astrid, la reine des Belges, et son petit Baudouin, 5 ans ; le capitaine Ragnar ; le mousse Jean-Baptiste… de quoi rendre la traversée captivante, édifiante, passionnante.
Souvenez-vous. Nous avions laissé Verte, l’apprentie sorcière rebelle, rayonnante. Entourée de femmes, comme depuis toujours : sa mère Ursule et sa grand-mère Anastabotte. Mais aussi, c’était nouveau pour elle, d’hommes : Soufi, le garçon de sa classe grâce à qui elle avait retrouvé son père, et celui-ci, Gérard, l’entraîneur de foot.
Les choses pourraient être simples désormais.
Et bien sûr, elles ne le seront pas. Car Soufi déménage et Gérard a un père, lui aussi : Raymond, un ancien commissaire de police. Verte pleure, Verte rit, Verte est très entourée soudain et pourtant elle se sent seule. Heureusement, une fille vient d’emménager avec sa mère dans le bâtiment B. C’est Pome.
Verte se dit que c’est un nom parfait pour une alter ego, une future meilleure amie, une pareille en tout. En tout ? Même en sorcellerie ?
Sa mère lui a confié dans un soupir que, la veille de sa naissance, son père avait besoin de souffler et qu'il était sorti prendre l'air. Alizé en déduit que le père qu'elle n'a jamais vu est le Vent. Ni plus ni moins. Mi-dieu, mi-force de la Nature. Exceptionnel et grandiose, en tout cas. Aussi, quand, au cours de vacances au bord de la mer, elle tombe amoureuse du beau moniteur de windsurf, Alizé pense que son destin s'accomplit : la fille du Vent ne peut s'unir qu'à un sublime sportif qui ne manque pas d'air... Mais voilà qu'un jour, enhardie, elle dérive trop loin, perd tout le monde de vue et arrive au bord de la terre : un précipice, précédé d'une plage de ciment. Et sur cette plage, deux canapés en velours côtelé jaune. Sur celui de gauche, un écriteau, « Réservé à ceux ». Elle choisit l'autre. Sans pouvoir deviner ce qui l'attend.
Mon père a une nouvelle passion : il tricote ! Il regarde en boucle les vidéos de Marie-Pierre Pelote. Des chaussettes, des écharpes, des sets de table… ses aiguilles ne s’arrêtent plus. Il a aussi tricoté un pull. Pour moi ! Un pull avec Super Doggy, mon héros préféré de quand j’étais… petit ! La honte. Je ne peux quand même pas aller à l’école comme ça ? Je préfère encore dire un (tout petit) mensonge et avoir froid !
À onze ans, la petite Verte ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pire que cela, elle dit qu'elle veut être quelqu'un de normal et se marier. Elle semble aussi s'intéresser aux garçons de sa classe et ne cache pas son dégoût lorsqu'elle voit mijoter un brouet destiné à empoisonner le chien des voisins. Sa mère, Ursule, est consternée. C'est si important pour une sorcière de transmettre le métier à sa fille. En dernier ressort, elle décide de confier Verte une journée par semaine à sa grand-mère, Anastabotte, puisqu'elles ont l'air de si bien s'entendre. Dès la première séance, les résultats sont excellents. On peut même dire qu'ils dépassent les espérances d'Ursule. Un peu trop, peut-être.






