Thème « relation avec le père »
Louis est parti pour une semaine en tête à tête avec son père à voyager dans une camionnette toute cabossée. Autant dire qu’il n’attend pas beaucoup de chose de ses vacances dans le Jura. Depuis que ses parents se sont séparés, lui et son père communiquent très peu. Quelques mails. Aucun coup de fil. Et il faut bien l’avouer, pas grand chose à se dire. Deux taiseux de père en fils, pense Louis ! Et s’il se trompait ? Leur arrestation par des douaniers et quelques jours passés dans un camping vont changer à jamais le regard que Louis portait sur son père. Et remettre en question tous les liens qui l’unissent à sa famille.
Que faire quand on apprend, à treize ans, que son père est très malade, qu'il va bientôt mourir, et que c'est le sida ? Que penser quand on entend sa mère, un matin très tôt, lancer à son mari : « Est-ce que tu te rends compte de ce que tu m'as fait ? De ce que tu as fait à notre fils ? » Que dire quand on se rend compte que personne ne dit la vérité ? Que répondre quand le père constate : « La raison pour laquelle tu sais que tout le monde ment, c'est que tu mens toi-même » ? Comment interroger sans agresser ? Comment comprendre le mystère de l'amour quand on ne dispose que du tableau noir de l'éducation sexuelle ? Comment aider à mourir quand on n'a pas encore appris à vivre ?
Liam ne sait pas de combien de temps il dispose pour répondre à toutes ces questions. Il sait juste que le temps presse.
Martin et ses amis se doutaient bien que cela arriverait un jour, que l’un d’entre eux finirait par se faire tabasser, simplement à cause de sa façon de s’habiller ou de ses bizarreries. Ça aurait pu tomber sur Bakary, tellement bon en maths qu’il énerve tout le monde ; sur Fred, le musicien, qui se teint les cheveux en vert ; ou même sur Martin, particulièrement doué pour l’ironie. Finalement, c’est arrivé au plus gentil d’entre eux, à Erwan, le bricoleur de la bande, dont le seul tort est de porter une cravate et des chaussures cirées.
Et c’est comme si cette agression avait blessé les trois autres. Au collège, ils deviennent encore plus distants.La moindre injustice met leurs nerfs à vif. La colère circule en eux, leur donnant une énergie folle ! Ils veulent agir, mais à leur manière… forcément particulière.
Paris, fin 1819. Dans une sordide pension près du Panthéon, la maison Vauquer, cohabitent les acteurs ou témoins de l'une des histoires les plus cruelles de la littérature : Vautrin, Rastignac et Goriot. L'inquiétant Vautrin, ancien bagnard qui se fait passer pour rentier, tente en vain d'entraîner dans un marché criminel Eugène de Rastignac, jeune étudiant ambitieux et sensible venu faire son droit à Paris. Quant au père Goriot, doyen de la pension, c'est un vieillard pathétique qui dissimule un secret, un secret qui fait de lui un homme de plus en plus pauvre, que sa misère croissante oblige à grimper d'étage en étage dans la pension pour y occuper des logements toujours plus misérables, jusqu'aux galetas des mansardes. Goriot se ruinerait-il en entretenant des femmes ? Oui. Mais ces femmes sont ses filles, Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen, deux ingrates entrées dans la haute société parisienne et qui ont honte de leur père, enrichi dans la fabrication de pâtes alimentaires. Pour qu'elles lui vouent un peu de reconnaissance, ce papa poule va pousser l'abnégation jusqu'au sacrifice. Assis sur un banc des Champs-Élysées, il les voit passer en calèche, dans leur bel équipage, et dit : « J'aimerais être le petit chien sur leurs genoux ! » Il a mérité l'appellation de « Christ de la paternité » celui qui avoue : « J'ai bien expié le péché de les trop aimer. »
En quelques clics et en empruntant l’identité de son père, Ruth Cassel, quatorze ans, a déposé une vieille photo de classe noir et blanc sur le site perdu-de-vue.com. La manip n’a qu’un but : l’aider à faire la différence entre deux jumelles aux yeux noisette, Ève-Marie, morte l’année de la photo, et Marie-Ève, la mère de Ruth, morte vingt ans plus tard.
Très vite, comme s’ils avaient attendu ce signal, des anciens de la terminale C3 se manifestent. Guy Dampierre, l’ex-beau gosse de la classe, Alice Meyzieux, une copine des jumelles, madame Parmentier, prof de philo désormais à la retraite et, en prime, René Lechemin, un grand-père dont Ruth ne soupçonnait pas l’existence, s’empressent de lui répondre. Tout pourrait s’arrêter là , mais…
La photo de classe a réveillé de terribles souvenirs. Les e-mails évoquent un meurtre, celui d’Ève-Marie, commis par un étrangleur récidiviste, le tueur à la cravate. Bien plus effrayant, ils mettent en cause celui que Ruth aime le plus au monde, cet homme au charme énigmatique, Martin Cassel, son père.
Dans la vie, il faut se battre. Dane Washington ne le sait que trop bien. À la moindre occasion, ses poings le démangent et ils parlent pour lui. Seulement, il n’a plus droit à l’erreur : encore une bagarre, et ce sera l’exclusion. Sa dernière chance s’appelle Billy D., un garçon qui vient de s’installer à côté de chez lui avec sa mère.…
David Belting a un don. Il dessine formidablement, sans avoir jamais appris. Qu’il dessine des cerises, par exemple, et les oiseaux viennent les picorer.
Ses parents en sont convaincus : David sera un grand artiste et fera fortune. C’est ainsi qu’ils le poussent à suivre les cours de la vieille Miss Elroy, puis, à l’âge de 15 ans, à intégrer la toute nouvelle école d’art de Reno.
Mais là -bas, l’enseignement est partagé entre deux professeurs aux conceptions diamétralement opposées. Comment trouver sa voie dans cet environnement hostile ?
Le chemin que David devra se frayer n’est peut-être pas plus large que la célèbre Donner Pass, par où, au XIXe siècle, les chercheurs d’or se ruaient vers l’ouest.
« Julie, je t’aime, mais tu n’apprendras rien : j’ai dû te le dire 35 282 fois depuis qu’on s’est embrassés la première fois. Et je voudrais faire l’amour avec toi, j’ai tout le matériel. »
Après avoir jeté de nombreux brouillons, Doriand envoie enfin une lettre à Julie. Les jours qui viennent seront capitaux, essentiels, vitaux. Doriand se pose des dizaines de questions telles que : Julie va-t-elle répondre ? Julie pense-t-elle comme lui que le moment est venu ? Et surtout, Julie l’aime-t-elle profondément, passionnément, à la folie, ou tout simplement autant qu’il l’aime ?
C’est dans ce moment de réflexion particulièrement angoissant que le père de Doriand choisit de devenir infréquentable. Un père copain, écrivain et célibataire, c’était déjà pénible, mais voilà que, le dit père vient d’entamer une psychanalyse avec un certain Robert et qu’il se métamorphose.
Doriand souhaiterait simplement oublier ces changements perturbants et se concentrer sur Julie. Mais voilà que Julie n’est plus la même.
Arnaud Cathrine à propos de Moi je :
Un fils et un père vivent seuls sous le même toit. Le premier ne pense qu’à une chose : faire l’amour pour la première fois avec Julie alors que le second, envoûté par sa psychanalyse, n’a plus que ces mots à la bouche : Moi je… Moi je… Arnaud Cathrine excelle dans un roman décapant où l’autodérision interroge chacun d’entre nous.
Qui est ce personnage d’écrivain, père du narrateur ?
Une caricature de l’écrivain que je pourrais devenir. Dans le cas où je me mettrais à filer un mauvais coton. Heureusement, j’ai entrepris une psy qui devrait m’en préserver ! Dans le roman, les titres de livres de l’écrivain sont tous mes titres détournés.
Et Doriand, le jeune narrateur ?
C’est le fils imaginaire que je pourrais avoir si j’étais cet écrivain disjoncté. C’est un personnage qui regarde faire ma caricature. Tous les portraits sont réflexifs et renvoient les uns aux autres, dans une forme de dérision.
Et ce Moi je ? Est-ce un troisième personnage imaginé par le fils ?
Moi je est infréquentable, c’est évidemment un clin d’œil à la psychanalyse. C’est aussi l’ego très fort du père qui, jusqu’à présent, avait essayé de tout contrôler dans sa vie, puis c’est celui du fils qui crie et demande à vivre et surtout à coucher avec Julie.
Ce sera la première expérience sexuelle, heureuse et bien vécue, décrite dans un de mes livres. Doriand est obsédé par le fait de coucher avec Julie car, pour lui, c’est le seul moyen de savoir si elle l’aime ou pas, ça devient une idée fixe.
Dans sa peur de l’échec, le fils ressemble à son père ?
C’est ce qui rapproche le père et le fils. Doriand a peur d’échouer comme son père et d’être incapable de vivre une relation amoureuse épanouie. Il lui faudra couper un lien pour échapper à ce qui lui semble une fatalité. Je veux croire et écrire qu’il n’y a pas de déterminisme, qu’on peut s’inventer une famille en dehors des liens du sang. On n’est pas condamné à ressembler à ses parents, on ne serait pas le produit de nos ascendants. La psychanalyse aide à sortir aux forceps de sa famille, même si c’est douloureux, c’est souvent nécessaire.
Avant, ils étaient fiers et pleins d’énergie. Le rêve américain n’était peut-être pas pour eux, mais ils croyaient dur comme fer en leurs valeurs : la solidarité, le travail, l’espoir en l’avenir, la justice.
Billy a dix-sept ans. Hanté par le souvenir d’un chevreuil innocent tué au cours d’une chasse quand il était enfant, il essaie de tenir la baraque et de reprendre le flambeau. Sa sœur Hope, du haut de ses neuf ans, s’accroche follement aux apparitions de leur mère. Et leur père, Jim, se sent de plus en plus étranger aux sentiments qui animent ses anciens collègues et voisins. Depuis que Mary n’est plus là , ils doivent tenir bon, mais ils ne sont plus très sûrs. Que deviennent les rêves, face aux assauts répétés de la réalité ? Et comment faire pour ne pas se tromper de combat ?
Quand on s'appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? Sauveur Saint-Yves, 1,90 mètre pour 80 kilos de muscles, voudrait tirer d'affaire Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras, Ella Kuypens, 12 ans, qui s'évanouit de frayeur devant sa prof de latin, Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, Gabin Poupard, 16 ans, qui joue la nuit sur son ordi et ne va plus en cours le matin, les trois sœurs Augagneur, 5, 14 et 16 ans, qui ne trouvent pas du tout passionnantes les aventures érotico-sentimentales de leurs parents fraîchement divorcés. Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien. Il vous attend au 12 rue des Murlins, sauf si vous préférez comme son fils Lazare, 8 ans, vous glisser derrière le rideau et assister aux séances sans rendez-vous. En fin d'ouvrage, retrouvez « Dix ans de thérapie avec Marie-Aude Murail », les coulisses de création de la série !
On repousse les murs au 12 rue des Murlins ! La maison de Sauveur & Fils accueille désormais un ado déscolarisé au grenier, un vieux légionnaire à la cave et des hamsters dans chaque recoin disponible. Alors où mettre Louise, Alice et Paul pour faire enfin la famille dont on rêve ? Et comment ne pas se laisser déborder par toute la patientèle qui débarque au cabinet : Monsieur Kermartin qui pense que ses voisins ont installé une caméra de surveillance dans le plafond de sa chambre, Gervaise Germain qui se prétend envoûtée par son beau-frère, Maïlys, 4 ans, qui se tape la tête contre les murs pour attirer l'attention de ses parents, Margaux, 15 ans, qui en est à sa deuxième tentative de suicide, ou sa sœur, Blandine, 12 ans, que son père aimerait mettre sous Ritaline pour la « calmer »… Pas de panique. Il reste toujours un créneau pour vous dans l'agenda de Sauveur Saint-Yves, psychologue clinicien. En fin d'ouvrage, retrouvez « Dix ans de thérapie avec Marie-Aude Murail », les coulisses de création de la série !
Je me garde une marge de surprise dans l'écriture de mes romans. Sauveur laisse ses patients raconter des histoires qui ne sont pas celles que le lecteur attend. Ni moi non plus. En ouvrant la porte de la salle d'attente, je ne savais pas ce que contenait le gros sac en skaï que madame Naciri serre précieusement contre son coeur. Je ne me doutais pas que Jean-Jacques, l'hikikomori de 23 ans, finirait par sortir de sa chambre pour aller dans un café- philo, je ne pensais pas qu'Ella-Elliot, mon apprenti écrivain, mi-fille, mi-garçon, finirait par tant me ressembler. C'est tout le plaisir qu'il y a d'être à l'écoute... de ses personnages. Quant à Sauveur, j'ignorais ce qu'il adviendrait de sa vie privée. J'ai hésité comme lui-même, faisant avec Louise deux pas en avant, un pas en arrière. Peut-on parier sur un nouvel amour et reconstruire une famille après un drame intime ?
« Chacun de nos actes a trois motivations, celle qu’on avoue aux autres, celle qu’on n’avoue qu’à soi, celle qu’on ne s’avoue même pas. » Marie-Aude Murail, dans cette saison 5, va nous le prouver ! Deux années ont passé depuis la saison 4, et pendant ce temps, que sont devenus Blandine et Margaux Carré, Samuel Cahen, Lionel et Maïlys, Ella-Elliot, Frédérique Jovanovic ? Et la famille recomposée de Sauveur ? Et puis, comme à chaque saison, de nouveaux personnages vont faire leur entrée, Louane et ses animaux de soutien émotionnel, Madame Tapin qui, à 81 ans découvre le féminisme… Une nouvelle fois, le cabinet de consultation de monsieur Saint-Yves nous ouvre ses portes.
Jamais une psychothérapie n’a autant ressemblé à une enquête policière que dans cette saison 6. Qui est cet homme qui veut être reçu à 7 heures du matin au 12, rue des Murlins et qui a l’air de connaître la maison de Sauveur comme s’il y avait déjà vécu ? D’où vient Gilbert le Démon qui persécute la jeune Sarah en lui criant à l’oreille des insanités ? Pourquoi Ghazil Naciri a-t-elle volé une clé dans le sac de sa prof de SVT ? Qu’est-ce que Kimi va faire de ce revolver qui lui est tombé entre les mains ? Et Jovo, mythomane ou psychopathe ? Va-t-on enfin connaître son passé ? Si vous n’avez pas toutes les réponses en saison 6, c’est qu’il y aura une saison 7.
À la fin de la saison 6, nous avons laissé Sauveur et Louise dans l’attente de leur futur enfant. Gabin, revenu pour les vacances de Noël, semble amoureux d’Alice, la fille de Louise. Grégoire, un petit orphelin de 4 ans dont la mamie vient d’être opérée du coeur, est provisoirement chez Sauveur et il aimerait bien ne jamais quitter le 12, rue des Murlins. Lazare, le fils de Sauveur, est devenu végétarien, tandis que Paul, le fils de Louise, expérimente la cigarette et la vodka. Ils sont dans la même classe de 5e. Quand la saison 6 s’achève, nous sommes en décembre 2018. Il ne vous aura pas échappé que depuis il nous est arrivé « un truc de ouf », comme diraient les jeunes patients de Sauveur. Il paraissait difficile, voire impossible, de reprendre la plume sans en tenir compte. Sauveur serait trop loin de nous, alors qu’il a été pour nous un compagnon de route. Nous sommes donc au mois de novembre 2021, presque trois ans plus tard, et bien des choses se sont passées au 12, rue des Murlins…
Clara a tout accepté depuis la mort de sa mère. Elle n'a pas fait d'histoires quand son père lui a annoncé qu'il se remariait avec Géraldine. Elle n'a émis aucune protestation lorsque les photos de sa mère ont disparu des murs et que ses objets personnels ont été relégués à la cave. Elle n'a rien dit quand sa nouvelle belle-mère a refait la décoration de l'appartement sans égard pour les souvenirs des jours heureux. Elle a répété qu'elle comprenait, alors qu'elle n'en pensait pas un mot. Elle a serré les dents. Elle s'est parfois retenue de vomir. Mais trop c'est trop ! Laisser son père vendre la Marotte, leur maison de vacances et son coin de jardin, l'endroit sacré où les cendres de sa mère ont été dispersées ! Ça, Clara ne peut l'accepter. Sa famille lui reproche de vivre enfermée dans ses souvenirs ? Elle va la prendre aux mots et vivre enfermée au milieu de ses chers souvenirs...















