Thème « maladie, docteur »
Un jour, mamie Colette a cessé d'être comme avant, pimpante, fringante, marrante. Elle est partie en vélo chercher de la farine pour des crêpes. Elle est revenue à pied, avec du sucre en poudre. Ce jour-là, elle a confié un secret à Antoine : « Ta mamie vieillit. » Un secret à ne dire à personne. Le problème, c'est que maintenant tout le monde est au courant. Mamie Colette est enfermée dans une maison pour les gens comme elle. Elle sent mauvais, elle fait peur à Antoine. Il ne veut plus aller la voir. Il n'y a que des vieux dans cet endroit. Pourtant, un jour, Antoine croise une fille dans les couloirs. Une vraie fille, ni infirmière ni malade. Elle est belle, elle est franche et directe, elle est joyeuse dans cette ambiance de mort. Antoine veut comprendre.
Toudoum… Toudoum… Chaque matin, Sisanda commence par compter les battements de son cœur et le nombre de jours qu’elle a vécus depuis sa naissance.
Puis, elle regarde sa mère se glisser hors de la case pour aller courir dans les collines : Maswala, sa Mamantilope, cavale pour le plaisir pendant des heures, pieds nus, là où même les bergers ne vont pas avec leurs troupeaux.
Sisanda, elle, ne peut pas courir. Ni sauter, ni jouer avec les autres, ni rien, à cause de son petit cœur imbécile et de sa maladie idiote. Le médecin lui a dit qu’elle avait beaucoup de chance d’être encore en vie. Vraiment beaucoup. Ici, il ne peut rien faire, il faudrait opérer Sisanda dans un hôpital spécialisé à l’étranger. Et ça coûte cher… Un million de kels ! Elle a compté qu’il faudrait à ses parents trente-huit ans, trois mois et vingt jours pour réunir autant d’argent…
Mais tous ces calculs sont faussés lorsqu’elle découvre que Maswala pourrait gagner la même somme en courant aussi vite qu’une antilope…
Il y a souvent une histoire vraie à l’origine d’un roman de Xavier-Laurent Petit. Ce dévoreur de journaux a découvert l’existence de Chemokil Chilapong dans un article de Courrier international qui racontait comment cette simple fermière avait pu financer la scolarité de ses enfants grâce à sa victoire au marathon de Nairobi. Il n’en fallait pas plus pour que son imagination s’emballe et nous entraîne dans les foulées de Maswala, la mamantilope d’une petite fille au cœur malade…
Les parents d’Ilinca ont quitté Bucarest pour la France. Ils ont beau lui assurer que c’est seulement pour quelques mois, Ilinca trouve le temps long. Selon elle, ça ne vaut pas la peine de quitter ceux qu’on aime pour aller faire tourner des cabinets médicaux en Normandie. Ni de gâcher le présent en espérant un meilleur avenir. À l’approche de Noël, c’est de plus en plus difficile.
En l’absence des parents, on fait front dans la rue Zambila. Ilinca et sa petite soeur Zoe sont prises en charge par leurs grands-parents. Lorsque le professeur de roumain propose de participer à un concours d’arts plastiques, Ilinca s’associe à Florin, un élève rom de sa classe. Il écrira des poèmes, elle fera des photographies. Pour Ilinca, la photographie est le meilleur moyen de lutter contre les clichés, et de voir, enfin, ce qui se cache derrière les certitudes.
« Au milieu de l'escalier, j'ai stoppé net, arrêté par un silence inhabituel. Sans faire de bruit, je me suis faufilé dans la salle à manger. J'ai laissé la lumière éteinte et je me suis posté dans l'axe du passe-plat, un peu en arrière, pour rester dans le noir. De là, on voit toute la cuisine. Et j'ai vu. J'ai vu mon père et ma mère serrés l'un contre l'autre près de l'évier et qui sanglotaient. Jamais je n'avais imaginé que mon père avait des yeux qui pleuraient. »
C'est comme ça, seul dans le noir, en regardant sa famille pleurer, que Marcel apprend que son frère aîné est malade du sida. Qu'il va mourir. Et c'est à partir de cet instant que lui, Marcel, P'tit Marcel comme ils disent, doit faire comme s'il ne savait rien.
Retrouvez Marcel dans L'Affaire P'tit Marcel et dans Mon coeur bouleversé. Mais Marcel fait aussi sa guest-star dans C'est plus fort que moi...
En cours, Axelle observe les autres à s’en remplir le cœur. Eux, ils ont des mères drôles et douces qui disent je t’aime avec les yeux. Elle, elle a une mère muette et bizarre qui change d’humeur comme de chemise de nuit. Depuis quelques mois, Axelle ne reconnaît plus sa mère. Elle voudrait redevenir une fille normale dans les bras d’une mère normale. Ça, ça serait une autre histoire, avec une autre Axelle.
Car Axelle, elle aussi, n’est pas vraiment le genre de fille ordinaire. À l’école, on la traite de mytho. Mais il y a mieux. La nuit, elle exerce un métier un peu particulier. Un collant et un bonnet noir à pompon, un canif en poche et la voilà Zarra la justicière prête à sauver la planète. Rien ne fait peur à Zarra. Sauf qu’un jour, la mère d’Axelle-Zarra part de la maison. Rien ne va plus. Là, être la fille pas normale d’une mère totalement barrée va se révéler très utile…