Thème « Littérature, livre, écrivain »
« Marche, petit Charles. Marche dans les rues de Londres puantes et enfumées, faufile-toi entre les rats. Marche jusqu'à la fabrique de cirage où tu colles des étiquettes dix heures par jour, puis marche vers la prison pour dettes rendre visite à ton père et marche encore à la nuit tombée, rentre seul dans ta chambre. Galope, Charles. Galope en rêve et en imagination. Invente-toi une autre vie, théâtre, aventures, passions, demeure luxueuses... »
La vie de Charles Dickens par Marie-Aude Murail : que demander de plus quand on aime la lecture !
Lorsqu’il pousse la porte de la bibliothèque municipale pour la première fois, Kévin Pouchin espère y trouver un peu de chaleur. Il ne demande rien d’autre. Et surtout pas un livre qui le ferait passer aux yeux de son père et des petites frappes du collège pour une chochotte ou un traître à sa famille ! Mais il est déjà trop tard. Kévin Pouchin vient de changer de trajectoire et de basculer dans le camp honni des binoclards. À la bibliothèque, il croise Laurie, la première de la classe de troisième D, ainsi qu’Irène, une mamie volcanique bien décidée à oeuvrer pour « l’élévation spirituelle » de son nouveau protégé. Grâce à ses singulières alliées, Kévin va lire en cachette le premier vrai livre de sa vie : L’Attrape-coeurs. Le roman n’est pas aussi nunuche que son titre le laisse penser et son héros, Holden, lui ressemble comme un frère…
Depuis des jours, Tibotie Drimme est appelé par ‘’ le jeu ’’ qui fait tout pour l’attirer dans le grenier du manoir où il vit seul avec son grand-père. Quand Tibotie finit par y découvrir la boîte de Jeux et Merveilles cachée au fond d’une malle, il n’hésite pas. Malgré une notice l’avertissant des risques encourus, il décide de suivre la règle du jeu et fait ce qui est indiqué. C’est alors que tout bascule. Tibotie se réveille au milieu d’une jungle épaisse et pleine de dangers. La partie vient de commencer…
« Les enfants, je vous présente, Liouba Gogol », a dit M. Dubeuf au moment où elle pénétrait dans la salle.
Personne n’a ri. C’était comme si une averse de neige s’était soudain abattue sur la salle. J’ai pensé à toutes les fois où j’avais traité Djézone de gogol et j’ai eu honte. Je n’étais pas la seule. Nous étions collectivement victimes d’un retournement de sens.
À partir de cette seconde, gogol ne voulait plus dire débile, ça voulait dire un mètre soixante-dix, un visage en triangle, des joues roses, des yeux verts, un chignon blond à moitié défait, une bouche très rouge et de longues mains de pianiste. »
Dès l’instant où la plus belle fille du monde débarque dans sa classe, Sandra, la narratrice de cette histoire, sait que plus rien ne sera comme avant…
Il était une fois, il y a très longtemps, un vieux roi qui dirigeait cruellement l'île de Margelonne. Il a été une fois, au dix-neuvième siècle, Hans Christian Andersen, le grand auteur de contes danois, qui raconta cette histoire, Les Cygnes sauvages. Il est une fois, aujourd'hui, Florence Hinckel revisite les personnages de ce conte. Et ils ont bien des choses à nous apprendre, des combats à inspirer, et des manières critiques et intelligentes de lire ce qui nous parvient du passé.
Alicia a trouvé un mystérieux manuscrit d’une adolescente prodige, une certaine Myrtille, âgée de treize ans. Le monde à l’enfer est le genre de roman haletant qui, une fois publié, est programmé pour cartonner auprès des jeunes. Cette Myrtille pourrait réaliser le voeu le plus cher d’Alicia et de Clémence. Les deux amies, passionnées de littérature, rêvent d’écrire ensemble un best-seller qui changera leur vie. Les deux collégiennes y travaillent chaque mercredi, élaborant des scénarios, écrivant des textes qu’elles se lisent l’une à l’autre. Alors, ce manuscrit tombé du ciel, c’est vraiment de la bombe. Une bombe explosive qui risque de faire voler en éclat une amitié que toutes deux pensaient indestructible.
Ce mercredi 21 avril, nous étions trois. Mes deux amis et moi sur la terrasse de mon immeuble, la seule tour de la cité.
L’accès était strictement interdit. Pourtant, on montait souvent tout là -haut. C’était magnifique, la ville n’était plus la même, le monde devenait gigantesque.
Ce jour-là , si j’avais été seul, je n’aurais pas fait la même chose. À une demi-seconde près, il ne se serait rien passé. J’y pense sans cesse. À ce qui est arrivé. J’aimerais me confier à quelqu’un, tout raconter. Mais qui pourra comprendre sans juger ?
Comme dans les légendes, Leonora Chandamour attendait un ange gardien au visage tendre et au regard bienveillant pour lui porter secours. À son réveil, elle découvre le corps sale et les yeux farouches d'un angelot, les bras ballants. Pendant des semaines, elle l'a prié, l'a supplié, « Viens vite, mon Ariel, je t'en prie », de gagner la terre. De venir l'aider à écrire son ultime roman sur l'existence tourmentée d'un chérubin. Et il est là , comme par miracle, devant elle. Un miracle de série B tout de même, incapable de réaliser plus d'un souhait par jour. Une sorte d'ange stagiaire aux habitudes étranges. Cet Ariel s'exprime très bizarrement et porte des shorts effilochés. Il passe ses journées à regarder les matchs de foot à la télé. Surtout, il ne cesse de vouloir s'échapper. Il veut quitter l'appartement de Leonora, partir loin, au milieu des animaux et «de trucs comme ça ». Gagner le Brésil. Et Leonora est prête à tout pour cette histoire.
Pendant l’été, le pensionnat ferme. Pénélope, Sanouk et Ludmila partent en vacances chacune de son côté.
Sanouk est en route pour la Sibérie. Elle va enfin faire la connaissance de son père, Andreï Voronov, le poète nénètse. Il a des ennuis depuis qu’il s’est opposé à Sibergaz, la compagnie qui veut exploiter les ressources naturelles des terres de son peuple.
Ludmila s’est rendue à Moscou, où elle a retrouvé son père, un géologue solidaire du combat des Nénètses.
Quant à Pénélope, elle s’ennuie au bord de la mer Noire dans la somptueuse villa de sa tante. Tout change avec l’arrivée à la villa de la sous-directrice du pensionnat. Olga Pétrovna et la tante de Pénélope mettent au point une machination pour faire accuser Andreï Voronov de sabotage et nuire ainsi à la cause nénètse.
Lorsque Pénélope découvre qu’un complot se trame, elle prévient Ludmila. Elles décident de rejoindre Sanouk en Sibérie. Ensemble, elles vont unir leurs forces pour tenter d’arrêter les terribles événements qui se préparent.
Par son titre, À nous la vie de château, le deuxième volume des aventures de Francœur semble promettre une ascension sociale fulgurante. La fratrie Dupin, jetée sur le pavé parisien en 1834, a bien grandi. Dans les méandres de la IIe République et du Second Empire, chacun•e emprunte le chemin qui lui semble le plus juste pour mener la vie d'artiste. Un besson gravit les marches vers le succès pas à pas, optant pour les compromis et la protection des puissants au rythme des changements de régime. L'autre place son idéal politique et esthétique tellement haut qu'il risque de ne jamais l'effleurer. Anna aimerait tant leur donner raison à tous deux. Mais elle a fort à faire entre sa propre carrière de romancière et les débuts chaotiques de sa petite sœur sur les planches.
Ils sont quatre, les Dupin : Anna, Isidore, Marceau, Olympia. Une romancière, un peintre, un poète, une actrice. Nés dans un coin reculé du Berry puis jetés sur le pavé parisien, comment ont-ils échappé à la misère, à la maladie et aux balles des fusils ? Pour arracher une seule réussite, combien d'amitiés trahies, de manuscrits refusés, de tableaux vendus pour une bouchée de pain, de poèmes cent fois raturés ? Combien d'hommes puissants sur leur chemin, prêts à séduire ou détruire ? « À nous la vie d'artiste ! » est le cri du cœur des jeunes Dupin, et c'est aussi le cri de ralliement de toute la génération romantique, celle qui connut la bohème et les barricades, qui voulut la gloire et la liberté, et que vous allez aimer à travers les lettres de Francœur.
Envoûtés par la manière dont leur professeur de français leur a parlé de la littérature, trois adolescents décident de la prendre au mot et de « dépasser leurs limites ». Ils entreprennent, chacun à sa manière, un voyage initiatique.
Jeff et son frère Norbert ont trouvé un fugitif dans la cave de leur immeuble. Est-ce un migrant ? Un criminel en cavale ? Un malade mental ? Impossible à dire. L’homme est étrange, il a la peau trop blanche, les yeux sans pupilles, et il ne s’exprime qu’en faisant claquer sa langue. Il semble traqué, mais il refuse de s’éloigner de la tour où habitent les deux frères. Comment vont-ils le cacher alors que l’immeuble, voué à la démolition, sera détruit dans quelques semaines ?
Avec ses grands yeux clairs et ses longs cheveux blonds, Irina incarne à la perfection Irina, petite princesse créée de toutes pièces par son écrivain de père. Mais à force, cette Irina de roman est devenue encombrante…
Depuis que ses parents sont morts et qu’il vit seul avec son frère aîné, Bernard a cessé de fréquenter l’école. La nuit, il danse comme une rock star. Le jour, il cultive son côté mystérieux, d’où les lunettes de soleil qu’il ne quitte pas.
Alors, quand Irina emménage dans l’immeuble en face de chez Bernard, il se produit comme une étincelle. Drôle de fille, s’est dit Bernard en apercevant pour la première fois cette blonde.
Ce garçon est fou ou épileptique, a pensé Irina, avant de chercher à capter l’attention de son voisin. C’est à ce moment-là qu’il s’est passé quelque chose d’étrange…
Tout à commencé à cause de l’exposition Louise Bourgeois: Moi, Eugénie Grandet… C’est Anne-Louise qui a eu l’idée d’y emmener sa petite soeur, Alice.
Anne-Louise est excessive, passionnée : un danger public de l’émotion incontrôlable. Sa soeur est sa digue, son rempart. Alice a essayé de lire Eugénie Grandet, le roman de Balzac, mais l’histoire de cette jeune fille sacrifiée, qui se fane sous les yeux du lecteur, la perturbe. En contemplant les oeuvres de Louise Bourgeois, elle est saisie d’un vertige. Elle suffoque. Elle a peur du temps qui passe, peur de rater sa vie. Un sentiment qu’Anne-Louise ne connaîtra jamais. Alors, pour la première fois, Alice repousse Anne-Louise. Elle préfère prendre du recul pour réfléchir, elle ne veut plus être dans l’ombre de sa soeur. Une chose est sûre : elle n’aura pas le destin d’Eugénie Grandet.
Depuis la mort de son grand-père, Vincent a des insomnies. Il est terrifié par un cauchemar qui vient le hanter chaque nuit, à deux heures du matin. Un cauchemar étrangement réel. Il a beau inventer des rituels pour se protéger. Il a beau essayer de se faire tout petit, transparent, il a beau fermer soigneusement les volets et les rideaux de sa chambre, il y a toujours ce coup de griffe contre la vitre, à deux heures du matin. Vincent n'ose pas en parler. Il craint que le cauchemar n'en profite pour franchir définitivement la barrière de la réalité. Mais il ne pourra pas l'en empêcher. Car l'étrange créature qui cogne à sa vitre est décidée à entrer. Elle ne peut pas faire autrement : elle est venue lui demander son aide. Elle s'appelle Fang, c'est une gargouille. Cette nuit-là , au cours d'un voyage extraordinaire, Vincent découvre la Citadelle, gardée par un clan de vénérables messieurs, dont fait partie son grand-père. Il y a là Edgar Allan Poe, Howard Phillips Lovecraft, François Villon, Sir Arthur Conan Doyle... Son grand-père lui révèle qu'il possède le Don, celui de raconter des histoires et de les faire vivre. Lui-même l'avait mais il l'a trahi. Il n'a pas eu le courage d'écrire ce que lui dictait son imagination, ni de chercher un éditeur, cela lui paraissait une perte de temps. Ce don, c'est à Vincent maintenant de s'y soumettre et de le servir, car seules de nouvelles histoires écrites avec patience, fougue et sincérité peuvent sauver la Citadelle qui, peu à peu, sombre dans le Marais de l'Ennui. De nouvelles histoires et de nouveaux lecteurs, qui ne se satisferont pas de plagiats fades et de séries télévisées anémiques. Seuls les vrais lecteurs peuvent sauver la littérature fantastique, réveiller le halètement du chien des Baskerville et les froissements de soie de la cape de Dracula. Vincent décide d'accepter la mission que lui confie son grand-père. Il ne sait pas qu'elle sera difficile, et même dangereuse.