Thème « Littérature classique »
À la suite d’un revers de fortune, un riche propriétaire terrien du Kentucky se voit contraint de vendre Tom, le plus fidèle de ses esclaves. « Oncle Tom » rencontre alors la douce Évangeline qui incite son père à l’acheter. Après un bref et heureux séjour chez ces nouveaux maîtres, Tom est à nouveau vendu. Cette fois, il a moins de chance et tombe aux mains de Simon Legree, le tyrannique propriétaire d’une plantation de coton…
Depuis sa publication, en 1852, le roman phare de la littérature anti-esclavagiste, ardent plaidoyer de la cause abolitionniste, est l’un des livres vedettes de la littérature mondiale.
La même année, George Sand écrivait déjà : « Ce livre est dans toutes les mains, dans tous les journaux. Il aura, il a déjà des éditions dans tous les formats. On le dévore, on le couvre de larmes. Il n’est déjà plus permis aux personnes qui savent lire de ne pas l’avoir lu, et on regrette qu’il y ait tant de gens condamnés à ne le lire jamais. »
Quand, dix ans plus tard, en 1862, Harriet Beecher-Stowe est reçue à la Maison Blanche par Abraham Lincoln, dont l’élection vient de déclencher la sécession des États du Sud et la guerre du même nom, le président l’accueille par ces mots : « Ainsi, vous êtes la petite femme dont le livre a commencé une grande guerre. »
Jason veut reprendre à son oncle Pélias le trône qu'il usurpa jadis à son père, le roi Eson. Pélias promet de le lui rendre pourvu que Jason rapporte la Toison d'or. Pélias croit ainsi se débarrasser définitivement de son neveu tant sont grands les dangers qu'il devra courir pour la conquérir.
Jason organise alors la célèbre expédition des Argonautes et s'embarque sur l'Argo en compagnie de quarante-neuf héros qui affrontent à ses côtés de terribles périls. Après avoir déjoué de multiples embûches, Jason, aidé par Médée, parvient à ravir la Toison d'or au dragon qui la garde.
Le grand romancier américain Nathaniel Hawthorne raconte aux enfants une des plus fameuses légendes de la mythologie grecque.
Le jeune baron de Sigognac, dernier descendant de sa famille, vivait dans un château en ruines, avec un vieux valet, un vieux chat et un vieux cheval, jusqu'à ce qu'une troupe de comédiens vienne une nuit frapper à sa porte pour lui demander asile. Comme le jeune homme n'est ni sourd aux appels du destin ni aveugle à la beauté des comédiennes, et qu'il devine que ce n'est pas en restant entre quatre murs lézardés qu'il améliorera son sort, il accepte la proposition que lui fait la troupe de se joindre à elle. Sage décision que celle de l'aventure. Il ne reste plus à Sigognac, pour avoir l'amour et la fortune, qu'à monter sur les planches, séduire la délicate Isabelle, la voir enlevée par une crapule, assiéger un château pour la sauver, se battre en duel et trouver le trésor. Ce garçon maigre, timide et triste sera-t-il à la hauteur ?
Le Chevalier de la charrette a été composé vers 1180 par Chrétien de Troyes, le plus célèbre romancier du Moyen Âge, à la demande de sa protectrice, Marie de Champagne.
Dans cette oeuvre, il se fait le héraut de l’amour courtois tel qu’elle le conçoit : une relation basée sur le modèle féodal, où la dame occupe la position de suzeraine et le chevalier celle de vassal à son service. L’auteur, qui n’adhère pas totalement à ce modèle, laissera Godefroi de Lagny achever la rédaction de l’aventure.
C’est dans cet ouvrage qu’apparaît pour la première fois un mystérieux chevalier qui, par amour pour la reine Guenièvre, affronte les pires dangers (le gué aventureux, le pont de l’épée), allant jusqu’à monter dans la charrette d’infamie réservée aux voleurs et aux assassins ou aux chevaliers vaincus et déshonorés. Ce chevalier n’est autre que Lancelot du Lac, le plus célèbre et le plus attachant de tous les chevaliers de la Table Ronde.
Le Chevalier de la charrette occupe une place essentielle dans l’histoire du roman français. Les instructions officielles en recommandent l’étude au collège.
Chaque année, Athènes doit livrer au roi de Crète, Minos, sept garçons et sept filles, régulièrement dévorés par Minotaure, fils monstrueux de Pasiphaé, femme de Minos. Thésée, courageux fils du roi d'Athènes, aidé par Ariane, fille de Minos, délivre Athènes de ce lourd tribut.
Un des plus vieux contes du monde occidental raconté aux enfants par le grand romancier américain, Nathaniel Hawthorne.
« Il est celui qui a tout vu, tout connu, celui à qui les mystères de l’univers ont été révélés. » Ainsi commence Le Récit de Gilgamesh, le tout premier héros engendré par l’humanité dans la Mésopotamie du IIIe millénaire avant J.-C. Si Gilgamesh est une sorte de super-héros antique affrontant les monstres et les dieux, il est aussi, et avant tout, un homme.
Terrassé par le décès d’Enkidu, son ami, son frère, et désormais tenaillé par l’atroce peur de la mort, Gilgamesh accomplira l’impossible. Il veut trouver la vie éternelle : il atteindra les confins du monde connu et franchira les « monts jumeaux » que défendent les hommes-scorpions. Il s’agit pour lui d’interroger les survivants du Déluge : eux sauront…
Et Gilgamesh s’en reviendra, « plein d’usage et raison ». Peut-on être homme et ne pas mourir ? Bien avant Ulysse, Gilgamesh rapportera la réponse, une réponse étonnante.
Le Récit de Gilgamesh serait la plus ancienne des œuvres littéraires connues. Il est parvenu jusqu’à nous grâce au premier système d’écriture inventé par l’homme, l’écriture cunéiforme. Découvertes dans les fouilles de la bibliothèque du roi Assurbanipal, à Ninive, les tablettes d’argile sur lesquelles il était gravé le révélèrent au monde vers 1870. Depuis la rentrée scolaire 2009-2010, Le Récit de Gilgamesh compte parmi les textes à étudier en classe de sixième.
Aussi célèbre que Viviane et Morgane, la fée Mélusine est l'une des grandes enchanteresses du Moyen Âge. Mais à la différence de ses deux consoeurs, elle n'appartient pas à l'univers arthurien et n'apparaît pas dans le cycle du Graal. Issue de la culture populaire, Mélusine est une fée du Poitou et son nom est associé à la famille des Lusignan, dont elle épouse Raymondin. Elle lui donne le bonheur, la réussite et aussi huit fils hors du commun et affublés de quelques traits monstrueux : grandes oreilles, oeil au milieu du front, tache velue sur le nez, dent grande comme une défense de sanglier ! Mélusine impose une seule condition à son mari : ne jamais chercher à savoir ce qu'elle fait le samedi.
L'histoire Mélusine a été le premier livre illustré imprimé en France, en 1478 à Lyon. C'est aussi une oeuvre qui permet d'aborder le Moyen Âge dans sa diversité : chevalerie, architecture, image du moine...
Le Roman de Merlin permet de découvrir le personnage de l’enchanteur Merlin tel qu’il est apparu dans la littérature du Moyen Âge.
Engendré par un démon pour perdre l’humanité mais sauvé par le repentir de sa mère, il dispose, de par sa nature démoniaque, de la connaissance du passé, mais aussi, de par sa nature divine, de la connaissance de l’avenir.
Il occupe une place centrale dans l’univers arthurien. Il joue un rôle décisif dans la naissance d’Arthur, sa désignation comme roi, son couronnement, et ne cesse de le soutenir dans les moments difficiles.
Bâtisseur pour l’éternité, il est à l’origine de l’édification du monument mégalithique de Stonehenge.
Homme plein de sagesse, il sait faire alterner les moments d’action et de réflexion lors de retraites en forêt.
Sa seule faiblesse est son amour pour la fée Viviane, qui le retiendra prisonnier dans la forêt de Brocéliande.
L’étude du Roman de Merlin est recommandée par les Instructions officielles au niveau du collège. L’oeuvre permet d’aborder en classe de cinquième l’image du chevalier, d’évoquer les qualités du souverain idéal, la recherche d’un équilibre entre action et réflexion, tout cela avec un certain sourire, car Merlin sait aussi se montrer facétieux.
Dans la petite île d'Ithaque, Pénélope et son fils Télémaque attendent Ulysse, leur époux et père. Voilà vingt ans qu'il est parti pour Troie et qu'ils sont sans nouvelles de lui. De l'autre côté des mers, Ulysse a pris le chemin du retour depuis longtemps déjà . Mais les tempêtes, les monstres, les géants, les dieux parfois, l'arrêtent ou le détournent de sa route. Premier grand voyageur, Ulysse découvre l'inconnu où naissent les rêves et les peurs des hommes depuis la nuit des temps; l'Odyssée nous dit cette aventure au terme de laquelle le héros retrouve enfin, aux côtés de Pénélope, « la joie du lit ancien ».
Orphelin, Olivier Twist passe sa petite enfance entre la maison de l'horrible Mme Mann, sorte de Cruella paroissiale, et le Workhouse, un asile pour indigents où la loi sur les pauvres affame les pensionnaires afin qu'ils ne prennent pas goût à l'oisiveté. Placé chez M. Sowerberry, croque-mort de son état, Olivier s'enfuit pour gagner Londres. Sa naïveté le conduit droit dans un repaire de malfaiteurs, une école du vice où l'on apprend à détrousser les passants...
Avec ce livre, Dickens entame contre l'injustice sociale une croisade qu'il poursuivra toute sa vie, sans se départir ni de son humour ni de son talent de portraitiste : c'est dans Olivier Twist que l'on rencontre l'inénarrable bedeau M. Bumble, l'irascible Grimwig, l'Astucieux Renard et, surtout, les célèbres truands Fagin, Sikes et Monks, figures depuis longtemps familières de la littérature anglaise.
Recommandé dans les programmes scolaires de 5e et de 4e
Victime de sa réputation de conteuse régionaliste, George Sand figure rarement dans les anthologies parmi les grands auteurs fantastiques. Pourtant, elle a exploré toute la gamme des ressorts du genre. Chez elle, le mystère coule de source. Rêve, folie, hallucination, don de double vue sont fréquents dans ses Légendes rustiques (1858) et dans les Contes d’une grand-mère (1873).
Les nouvelles retenues dans ce recueil, en dehors du spectaculaire « Géant Yéous », appartiennent aux deux ensembles. Toute la mythologie fantastique est mobilisée par une romancière qui sait jouer sur les nerfs de ses lecteurs en leur offrant des spectacles hors du commun : fantômes, feux follets, lavandières suspectes qui ressemblent fort aux Parques et aux Moires, moines inquiétants ou démons. Et même si elle donne souvent à ces apparitions des explications rationnelles – phénomènes naturels ou états morbides de la conscience –, le doute qu’elle maintient laisse subsister longtemps le souvenir du frisson qui nous a parcourus à la lecture de ses contes.
Dans ce recueil : L’Orgue du titan, La Fée aux gros yeux , La Grand’bête , Le Moine
des Étangs-Brisses , Les Demoiselles, Les Flambettes, Le Meuneu’de loups, Lubins ou lupins, Le Lupeux , Les Laveuses de nuit ou lavandières, Le Casseu’de bois, Le Géant Yéous .
« Jamais récit ne fut aussi insoutenable », prévient le jongleur avant de nous conter la bataille d'Origny. Effectivement, la violence de la tragique épopée de Raoul de Cambrai peut heurter le lecteur moderne habitué à une vision idéalisée du Moyen Âge. Cette chanson de geste n'est cependant pas un hymne à la violence. Elle nous rappelle la difficulté d'être un homme de paix sans manquer à l'honneur et aux obligations du monde féodal. Raoul de Cambrai, impitoyable et tendre, criminel et victime, est l'ancêtre de Robert d'Artois, personnage central des Rois Maudits de Maurice Druon. Tous deux mettent l'Artois à feu et à sang afin de reconquérir un fief dont on les a dépossédés et déclenchent une guerre qui se transmet à la génération suivante. Le jongleur Bertolai était présent sur le champ de bataille, il a entendu le choc des armes et a recueilli les cris des vaincus. Ecoutez l'inoubliable chanson d'amour et de guerre qu'il en a tirée.
Une main tranchée qui se venge de son bourreau, une statue maléfique qui se choisit un mari, une veuve obligée de déterrer son époux pour respecter ses dernières volontés, une défunte qui se transforme en loutre malfaisante, un étudiant aux prises avec le terrifiant fantôme d’un juge, une chambre sinistre où les chandelles s’éteignent toutes seules pour céder la place à des ténèbres suffocantes, un musicien qui semble un ange de la mort… Les revenants sont partout dans ces nouvelles, le diable aussi, d’ailleurs, qu’il surgisse dans la peau d’un acteur ou dans celle d’un enfant de choeur…
Oui, dans ces histoires réunies et présentées par Christian Poslaniec, poète, essayiste et spécialiste de la littérature de jeunesse, il y a des créatures de la nuit terrifiantes, des choses innommables, des maisons hantées et des revenants qui pensent avoir encore leur mot à dire…
Dans ce recueil : « La main », de Guy de Maupassant ; « La Vénus d’Ille », de Prosper Mérimée ; « Le bracelet de cheveux », d’Alexandre Dumas ; « Laura », de Saki ; « La maison du juge », de Bram Stoker ; « La chambre rouge », de H.G. Wells ; « Le blanc et le noir », d’Erckmann-Chatrian ; « Deux acteurs pour un rôle », de Théophile Gautier ; « Les trois messes basses », d’Alphonse Daudet.
L'incroyable aventure de Robinson Crusoé est inspirée d'une histoire vraie, celle du marin Alexander Selkirk qui, à la suite d'un naufrage, en 1709, vécut seul pendant près de cinq ans sur l'île de Juan Fernández, au large des côtes chiliennes. Le roman de Daniel Defoe parait dix ans plus tard : un homme abandonné sur une île déserte lutte pour sa survie : comment bâtir sa maison, faire son pain, élever un troupeau ... Puis apparaît Vendredi, c'est-à -dire, celui qui n'appartient pas à la même culture ...
Une nouvelle édition abrégée pour cet incontournable de la littérature d'aventures.
Recommandé dans les programmes scolaires de 5e
Arlequin et Silvia sont éperdument amoureux l'un de l'autre. Hélas, ils ne sont pas seuls au monde, mais entourés, au contraire, de jaloux, d'envieux et de saboteurs de bonheur. Le prince a fait conduire Silvia à son palais. Il rêve de l'arracher à Arlequin. Flaminia, la confidente du prince, le seconde dans cette tâche, d'autant plus qu'elle n'est pas insensible aux charmes d'Arlequin. Quant à Trivelin, officier du palais, il a un faible pour Flaminia...
Voilà l'histoire racontée dans « La Double Inconstance » de Marivaux, représentée pour la première fois le 6 avril 1723. La pièce n'a rien perdu de sa drôlerie ni de son intérêt. Qui ne s'interroge pas sur l'amour, de nos jours ? Peut-on obliger quelqu'un à nous aimer ? Qui est sincère ? Qui est fidèle ? Que valent les mots ? Que pèsent les actes ? De quoi, de qui avons-nous vraiment besoin ?
Depuis longtemps, Yvan Pommaux avait envie de mettre sa passion de dessinateur de BD au service de son autre passion : le théâtre. Son livre est une vraie mise en scène. Celle d'une répétition de la pièce par une troupe d'adolescents amateurs.
« Né sous une bonne étoile » : à première vue, ce n'est pas le cas de Rémi, enfant trouvé, qui passe son âge tendre chez des parents nourriciers avant d'être vendu (pour quarante francs) à une sorte de vagabond saltimbanque, musicien des rues et montreur de chiens savants. Sous les ordres de ce patron, le jeune garçon « sans famille » va endurer les rigueurs de la vie itinérante et affronter toutes sortes d'épreuves. Pour autant, il ne se découragera pas : son arme est de posséder cette force de caractère qui, tôt ou tard, vous attire la bienveillance du sort. Le lecteur, quant à lui, vibre et espère de toute son âme qu'au terme de ce parcours très noir, compliqué d'une intrigue policière, la chance finira par sourire à Rémi, qui le mérite amplement.
Avec ce roman quasi mythologique, Hector Malot nous conte une histoire dont la simplicité défie les modes. Son personnage de Vitalis, figure tragique d'intermittent du spectacle, impose un type humain qui se grave dans les mémoires : celui de l'homme au passé mystérieux que ni la déchéance sociale, ni les vicissitudes d'une existence soumise à la pire précarité n'ont réussi à abattre.















