Thème « image, son et langage »
Le jeu du dictionnaire n'est pas un jeu d'argent, et pourtant il enrichit tout le monde et à tous les coups on gagne. On y gagne en vocabulaire. On y gagne quelques parties de rigolade, comme quand Ousmane explique que la palangrotte, c'est la femme des cavernes, ou quand j'écris que l'échauguette, c'est un petit moule à gaufrettes. Mais quand ce jeu devient l'occasion de se traiter de tous les noms pour mes deux meilleurs copains, les deux nouveaux, les deux rivaux, Ousmane, le boute-en-train et Benjamin, le premier de la classe, rien ne va plus, j'ai l'impression d'y perdre. Heureusement qu'un grand d'au moins 16 ans va tous nous obliger à nous serrer les coudes, avec ses agressions pas seulement verbales ! Alors, ce jeu du dictionnaire, il pourrait nous faire gagner aussi en confiance et en amitié, après une belle série de pataquès, d'entourloupettes et de quiproquos...
Le métro ! Quelle endroit extraordinaire ! La foule passe, écoutez le gens : cent caractères différents, cent langages qui disent pourtant la même chose de A à Z (d'Amoureux à Zinzin) : « Je prends le métro pour aller travailler. Dans la rame, les voyageurs sont assis ou debout. Des guitaristes chantent.»
À partir de ces trois phrases, Yak Rivais a imaginé des monologues, dialogues, sketches et saynètes avec toutes sortes de personnages caricaturés sur tous les tons. Faites connaissance avec l'Aventurier, l'Empoisonneur, le Professeur, le Snob, etc.
Un nouveau jeu-livre dans les veines des Sorcières sont N.R.V et des Contes du miroir. Pour rire avec intelligence (et - pourquoi pas ? - monter un spectacle théâtral !).
Sur une scène de théâtre, le Grand est persuadé qu’il est le plus grand des acteurs, né pour les plus grands rôles et les plus grands textes. Il s’aime, se regarde, aime qu’on le regarde se regarder, il exige toute la lumière. Pas question que quiconque lui vole sa place. Il est loin de se douter qu’une Petite Vieille de rien du tout et un Tout Petit qui a le nez qui coule pourraient le menacer. Il a tort.
La Petite Vieille — Tu pourrais lui faire une petite place à tes côtés.
Le Grand — Et puis quoi encore ! T’as qu’à le prendre sur tes genoux !
La Petite Vieille — Je n’ai qu’une petite chaise pliante !
Le Grand — Et alors ? Il n’y a qu’un seul et unique grand rôle ! Il a qu’à s’asseoir par terre ! (au Tout Petit) T’as compris ?
Le Tout Petit s’assoit par terre, sans broncher, à côté de la Petite Vieille. Parfait ! C’est tout petit ! Et ça veut déjà jouer les grands ! Faudrait quand même pas trop rêver !
« Quand nous en serons au temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête... »
Qui ne connaît ces magnifiques couplets créés par Jean-Baptiste Clément en 1866 ? Les voici maintenant somptueusement illustrés par Philippe Dumas.
En été comme en hiver, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, cette vallée est la plus belle du monde. Ce ne sont pas les Touim’s qui vous diront le contraire ! Laissez-vous guider par Poutchy-Bloue et découvrez toutes les merveilles de cet endroit unique : l’Arbre-Maison où il est né, la Forêt de l’Enfant-Perdu, l’Île Dodo-Dodu, ou encore le Théâtre des Colères…
La dédicace mise à part, il n'y a pas un seul mot dans ce livre. Il contient pourtant quarante-trois petites histoires et toutes ont pour héros Max le hamster, que l'on surprend dans diverses activités... qu'il exerce comme personne. Quand Max fait la cuisine, c'est pour entreprendre une partie de tennis avec la poële et l'omelette. Quand il fume la pipe, il ne se contente pas de faire des ronds de fumée, mais aussi des huit. Quand il s'entraîne à la corde à sauter, il termine ficelé comme un rôti. Quand il jongle avec des pommes, il peut les rattraper gracieusement du bout de ses moustaches. Et quand il joue du violon, il le mange. Il a la drôlerie et la poésie de Charlot, le sens de l'à-propos de Groucho Marx. Max, c'est quelqu'un.
Bototo, un garçon bambara, n'aimait pas la piza. Alors il quitta la maison pour fuir dans un grand bois profond. Là, vivait Koumta, un gourou mauvais, tout puissant, un vrai tyran qui commandait aux animaux, aux cailloux, aux troncs d'araucarias ou d'acajous - mais pas au baobab royal Maliko ! Pour ça, il aurait fallu qu'un gamin aidât Gourou Koumta. Un gamin ? Bototo ? L'amusant garçon voudrait-il ? Ah mais non ! Pas du tout, car il admirait Maliko.
Alors... Alors...lis, car voici un mini-roman pas banal ! Vois plutôt : A B C D . F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z. Sur vingt-six gribouillis faits par un stylo, vingt-cinq sont là. Un a disparu. Jamais là !
Cette histoire est écrite sans la lettre E. Comme la lettre E est la plus fréquente de la langue française, il s'agit d'un prouesse, au-delà du conte amusant et fantastique. Mais Yak Rivais n'est-il pas habitué à ces performances littéraires ?
Huit courtes pièces de Claude Ponti pour découvrir que dans le fond, à bien y réfléchir, rien n’est vraiment évident. Ni ce qui se voit ni ce qui ne se voit pas. Ni ce qui est petit ni ce qui est grand. Ni la pluie, ni la mer, ni les larmes. Ni le soleil qui pourrait oublier de mettre son réveil et donc ne pas se réveiller. Ni la forêt ni les arbres et encore moins l’arbre qui cache la forêt. Sans parler de l’école, surtout quand les cartables se rebiffent et ne veulent plus y aller à la place des enfants. Entre un autre enfant, qui vient se mettre devant les deux autres.
Nous sommes dans le désert. Lumpe se promène en traînant son bidon. C'est son instrument de travail. Dans son bidon, Lumpe a enfermé tous les bruits du monde : le bruit du vent, le bruit de la guerre, le bruit des hommes et même des bruits inconnus de nous, comme le bruit des couleurs. Elle appelle ses clients et n'entend pas de réponse. Elle appelle encore. Une voix se manifeste. C'est une jeune femme très étrange et qui ne fait rien d'autre, absolument rien d'autre que répéter les paroles de Lumpe. Lumpe s'énerve de plus en plus.
Comment se débarrasser de quelqu'un qui n'a d'autre conversation que la vôtre et qui est peut-être une concurrente ? Car la jeune femme imite tous les bruits de Lumpe et pourrait donc lui voler son travail. La jeune femme s'appelle Écho, elle réduit peu à peu Lumpe au silence. Lumpe qui a oublié d'enfermer dans son bidon un seul son : celui de sa propre voix.
Cette pièce de Philippe Dorin part d'un jeu enfantin : celui de l'écho, ce jeu qui nous a tous fascinés et agacés. Elle est une réflexion poétique sur le langage, l'univers des bruits qui nous environnent et, bien sûr, le silence.
« Ces contes sont spéciaux. Figurez-vous que ma fenêtre étant ouverte, au septième étage, un diablotin vert est entré. Il est resté à jouer en silence avec une calculette dans un coin du bureau. Moi, j'ai fait celui qui ne l'avait pas remarqué et j'ai continué d'écrire. Au bout d'un moment, il a fait un geste farfelu et il est reparti comme il était venu, par la fenêtre. Je me suis contenté de hausser les épaules, et j'ai relu mes contes. Horreur ! Les contes y étaient toujours, certes, mais les comptes aussi ! Avec sa maudite calculette, le diablotin vert avait semé des chiffres partout ! Voyez donc... » Maintenant que vous avez entendu la confession de l'auteur, il ne vous reste plus qu'à découvrir les rigoureuses déformations mathématiques qu'ont subis les contes : qu'a-t-il bien pu arriver à cette pauvre fillette dont le nez ne cessait jamais de couler ? Et à cet homme que la mort était venue chercher un soir d'Halloween ?
Attention ! Ce livre est spécial ! Les sorcières sont cachées dans l'encre d'imprimerie !
Pourtant, l'une veut devenir bonne - c'est la seule. Une autre cherche partout son balai magique. Une autre va au mariage de sa soeur. Une autre veut devenir institutrice pour martyriser les enfants. Quel malheur! Les sorcières content de drôles de comptes. Elles détestent la musique et les ascenseurs qui marchent. Elles ont pour amis des ogres, des fantômes... et un nain très malin. Elles mettent leur désordre partout. Elles mélangent les articles, les adverbes, les pronoms. Elles font des calembours, des charades, des anagrammes, des combles, des mots-valises, des lipogrammes et des tautogrammes, des marabouts, des chiasmes, etc. Elles détournent les bandes dessinées, caviardent les histoires; elles font semblant de gommer les gros mots pour mieux les souligner.
Une caravelle se prépare à accoster, sous le regard de quelques pêcheurs. Tiens, c'est la fête au village. Il y a même une pyramide humaine. Ici, on se marie. Un peu plus loin, c'est la panique, des taureaux se sont échappés ! Au fait, où peut-on assister à une corrida ? Et qui sont ces deux personnages que l'on croise de temps à autre ? Le premier a un comportement étrange: on jurerait qu'il attaque des moulins à vent...
Voici, dessinée par le grand Mitsumasa Anno, l'Espagne tout entière, vue du ciel, dans un livre qui peut se lire de gauche à droite et de droite à gauche, de haut en bas et de bas en haut. Un livre où chacun peut se promener à son rythme, exactement comme il en a envie.
C'était un bébé génial qui savait tout faire. Il connut Petit-Napoléon à la crèche et Petite-Marie-Antoinette au palais de Schönbrunn. Il fit des voyages extraordinaires et il affronta un ennemi terrible !!! Comme cette histoire palpitante est fausse (mais attention ! la vérité brille au-delà de l'apparence !), le lecteur trouvera en prime : - des renseignements sur les conjugaisons agrammaticales - et une biographie de Mozart, puisqu'il semble qu'il ait existé pour de bon.
« Mon cœur brûle pour toi, lalala lala… » À la récré, toutes les filles n’ont que la chanson de Nikita Lola, superstar du moment, à la bouche ! D’ailleurs, la bande de Sonia a décidé d’inventer une chorégraphie pour fêter le retour de leur maîtresse, qui, ravie de leur petit spectacle, décide de les inscrire au concours « Nouvelles vedettes de la chanson » à la télé.
En tout cas, s’il y a une seule fille dans la classe qui ne partage pas cet engouement, c’est bien Zizi. Elle préfère largement « son » Charles Aznavour à ce qu’elle appelle une « vraie épidémie » musicale ! Mais le jour J de l’enregistrement de l’émission, la prestation de la troupe de Sonia n’a pas du tout l’effet escompté… et c’est malgré elle que Zizi leur vole la vedette et devient une star, avec le soutien de son idole Charles Aznavour !
Le rêve ? Pas si sûr ! Car Zizi va bien vite découvrir que la vie de vedette, ce n’est pas rose tous les jours…
Quand une lettre lui apprend que Barbara, sa cousine des USA, va venir lui rendre visite pendant une semaine, c’est loin d’être une bonne nouvelle pour Zizi, petite fille pleine de vie et qui n’a pas sa langue dans sa poche ! Et c’est vrai que, dès son arrivée en France, Barbara ne manque pas une occasion de vanter les mérites de son pays… ce qui agace prodigieusement Zizi ! D’autant plus que la jolie petite Américaine ne semble pas laisser le cousin Félix indifférent… C’est sûr, la guerre est déclarée entre les deux fillettes ! Zizi, bien décidée de rabattre le caquet de sa prétentieuse cousine – qui gagne un peu trop en popularité à son goût –, décide de lui jouer un mauvais tour lors de la fête organisée par son amie Julie… Et ça marche tellement bien que Barbara, rouge de honte, disparaît soudainement de la soirée ! Cette fois, Zizi se rend compte qu’elle est allée trop loin. Elle doit retrouver Barbara coûte que coûte, même si pour cela elle devra reconnaître ses propres torts et aller… jusqu’en Amérique !














