Thème « image, son et langage »
Tout le monde connaît les contes du « Petit Poucet », du « Petit Chaperon Rouge » ou de la « Belle au Bois Dormant ». Mais... que se passe-t-il ? Ils sont bizarres ! Une sorcière leur a jeté un sort. Ils sont dans un grand miroir déformant. « Le joueur de flûte de Hamelin » est en argot, « Barbe-Bleue » en franglais, « La Cigale et la Fourmi » en verlan. « La Petite Poule Rousse » conjugue les passés-simples de travers. Le conte du « Tigre et du petit Chacal » est truffé de prénoms cachés. « Le Moulin Magique » va de A à Z au début des phrases et de Z à A à la fin. Regardez : « Les trois petits cochons » est en vers, « Le Chat Botté » est sous forme de rébus. jusqu'au fameux conte du « Petit Soldat de Plomb » qui est devenu un calligramme ! Vraiment, les sorcières exagèrent !
28 CONTES CÉLEBRES DÉTOURNÉS ! Heureusement, vous avez la clé à chaque fois. Bonne lecture. Amusez-vous bien !
28 contes - 28 jeux littéraires
Une cinquantaine de défis de lecture portés par des histoires courtes, afin d'aiguiser le travail de l'oeil, de l'oreille, la liaison oeil-oreille, l'oralité, le rythme, la traduction simultanée entre segments oraux et syntaxe et quelques approches ludiques des catégories grammaticales et formes littéraires. Chaque défi entraîne le lecteur à mieux sélectionner tels ou tels points de repère sur des territoires souvent insuffisamment explorés.
Gabbin a tout vu ! Juché sur le toit, il a suivi le déroulement de la scène à travers une lucarne : le couple se chamailler, l’homme tirer un revolver de son pardessus, viser, et PAN ! PAN !, deux éclairs blancs toucher la femme qui est tombée en arrière, aussi raide qu’un bout de bois mort. Un meurtre !
En direct ! Lorsque l’assassin a levé les yeux vers Gabbin, éclairé par un rayon de lune, le garçon a compris que sa vie ne tenait plus qu’à un fil. Si ce sale individu l’attrapait, il allait y passer : trois balles dans la caboche et c’en serait terminé. Il fallait fuir, se cacher. Même si sa vie ne valait pas grand-chose, Gabbin, le monte-en-l’air, le ousititi des toits, allait défendre chèrement sa peau…
Par une belle après-midi d’automne, Garry le lion cueille des petits fruits. Au pied de la montagne, il pousse un rugissement qui résonne de toute part : « Par le poil de ma crinière, cette montagne est redoutable table table table ! »
Modou le lapin manque d’avaler de travers son petit déjeuner. « Il y a quelqu’un dans cette montagne qui gronde comme l’orage rage rage rage. »
Garry n’est pas très rassuré : « Continue sans moi, je ne suis pas bon grimpeur peur peur peur ! »
Attention, jeune lecteur, tu t’apprêtes à entrer dans un livre magique : tu vas rencontrer des compagnons qui jamais ne te quitteront, découvrir des aventures qui t’accompagneront tout au long de ta vie. Les Histoires de Marcel sont des trésors qui risquent fort de te transformer à jamais. Tu es prêt ?
Ils étaient trois copains. Sur le podium, ils se retrouvaient toujours dans cet ordre : Gus, premier, Brice, deuxième, Jeff, troisième. Mais voilà , Gus n’est plus là . La première place est donc vide. Que faire ? La prendre ? Brice en a très envie, Jeff aussi est tenté. Mais rien à faire, ils n’y arrivent pas. On ne peut pas le remplacer comme ça, Gus. Impossible de l’oublier. Et voilà qu’arrive Taya, une inconnue, chargée d’un bouquet de fleurs… pour qui ? Pour Gus, évidemment.
La célèbre chanson de Fabre d'Eglantine, superbement illustrée par Philippe Dumas.
Jojo est un type bien, gentil, généreux, toujours prêt à rendre service.
Qui aide les vieilles personnes à traverser le boulevard de la Jungle ? Lui. Qui parle très fort dans l’oreille des sourds ? Encore lui. Qui change les couches d’Ozone, le bébé géant, plusieurs fois par jour ? Toujours lui.
Et au fait, qui n’a de cesse de répéter que Jojo de la jungle, c’est un type bien ? Mais… c’est lui. Alors là , il faudrait peut-être commencer à se méfier de lui. Non ?
Avertissement : « Je l'avoue, je suis un voleur. Pendant qu'elle était en voyage, je me suis introduit chez la sorcière à l'aide d'une fausse clé. Je n'ai rien trouvé d'intéressant, à part ce carnet bourré de fariboles. Je l'ai emporté. Je l'ai caché dans ma chambre, mais il y a des jours où il sent tellement mauvais qu'on pourrait le découvrir à l'odeur. Je me demande si je ne ferais pas mieux de m'en débarrasser. Je vous l'envoie. Lisez-le. Si vous estimez dangereux de le publier, brûlez-le. P.-S. On peut essayer de le vendre, mais j'ai constaté, à le toucher, qu'il m'était venu des boutons aux doigts. Je ne sais pas si le livre imprimé fera le même effet aux lecteurs. Peut-être faudrait-il en recommander la lecture avec des gants ? »
Depuis dix ans qu'elle et ses consoeurs étaient « N.R.V. », c'était inévitable. La voilà de retour, qui répand derechef ses poisons dans la langue française. Elle estourbillonne les noms, prestidigite les adjectifs, froufroute les verbes dans le sens du poil, bistourique les pronoms relatifs, désarticulotte la syntaxe et fait lever l'imaginaire comme des soufflets magiques dans une quarantaine d'histoires malicieuses. Prudence ! Elle a beau être A.G.R.I.D., elle R.S.T. plus verte qu'une platée d'épinards, et toujours prête H.A.U.T. !
Tous les troisièmes dimanches de chaque mois, Lola retrouve son Papy Jacquot et pendant des heures, tous les deux, en silence, ils font des origamis. Or un dimanche, impossible pour Lola de lui rendre visite. Même si ses parents ne lui disent rien ou si peu, même si elle ne parle pas, Lola comprend que son grand-père est à l’hôpital et qu’il est très malade. Un jour, elle rencontre un drôle de garçon qui parle tout le temps et qui a d’étranges activités : il pêche mais avec une canne à pêche sans fil ; il chasse les pigeons mais avec un lance-pierres sans pierres et il est prêt à aider Lola à envoyer un signe à son grand-père.
La vie est souvent compliquée. Pour pouvoir entrer en primaire, Mathilde a dû apprendre à se servir de sa main droite alors que la gauche était parfaite. Maintenant, c’est au tour de son petit frère Thomas d’aller au CP et c’est un choc pour lui. Il ne comprend pas pourquoi il ne peut plus jouer toute la journée. Alors il s’accroche à sa soeur comme un ourson à sa mère. Heureusement, à l’école, il y a aussi Samuel, que Mathilde épousera un jour, et le maître, qu’elle aimerait tant impressionner. Et puis il y a les mots, qu’elle adore. Sur sa planète, il y a des phrases, des poèmes et des histoires illustrées. En revanche, avec le calcul, ça cloche. Mathilde a beau faire des efforts, les chiffres sont un mystère pour elle. Pourquoi est-ce si difficile de régner sur la planète maths ?
C'est la pièce où il y a une pantoufle avec des tiroirs et des placards, un Oreiller géant, le Grand Bébé, Émile et mille chats. La Trijolie, c'est trois pièces avec un Grand Bébé, des enfants, mille chats, des léléphants, un ibis, une balançoire, des mamans. L'auteur est mort de rire trois fois en l'écrivant.
BONJOUR : C'est la pièce où Koi et Hétoi se rencontrent et se disent bonjour, mais il y a aussi un ibis, un lapin, une vache, une mouche, et un éléphant fourmi, et un pipi ici, mais c'est interdit.
OÙ SONT LES MAMANS ? C'est la pièce où deux enfants se balancent dans un square et se préparent une bonne crastabouille, pendant que les mamans font la course et leurs courses derrière les arbres, là -bas par là .
Qu'est-ce qu'un livre d'images ? Un livre dans lequel les images parlent. Parfois, elles parlent si bien, qu'il n'y a même plus besoin de texte. Les yeux voyagent et découvrent les paysages et l'histoire du Danemark. Au Danemark, il y a d'abord la mer, et puis des champs, des champs très verts. Sauf quand la neige les recouvre entièrement et, soudain, le fond de la page est tout blanc. Admirons Copenhague. Tiens ! N'est-ce pas la maison où a vécu Hans Christian Andersen ? Pour lui rendre hommage, Mitsumasa Anno a glissé dans chaque image un ou plusieurs personnages des contes du merveilleux écrivain danois. Cherchez la marchande d'allumettes, la reine des neiges, la petite sirène, le soldat de plomb, le vilain petit canard et encore bien d'autres, ils sont tous cachés dans ces pages.
Dans un royaume lointain, un grand voyageur pense n’être plus très loin de Puwah-Puwah, une cité merveilleuse. Devant lui, un arbre l’intrigue, et tandis qu’il fait quelques pas pour mieux l’observer surgissent des femmes qui à leur tour l’observent et semblent le reconnaître. Elles prétendent que, selon une vieille prophétie, il pourrait bien être leur nouveau douk-douk. Qu’est-ce qu’un douk-douk ? Le grand voyageur n’en a pas la moindre idée, et plus il essaie de se dépêtrer de cette histoire, plus il la confirme. Malgré lui.
KOUBA : Ça corrrrespond à la prrophétie. Un jourr qui serra un samedi, aux alentourrs du trroisième jourr de la trroisième ou quatrrième lune, un douk-douk rreviendrra pour la douzième fois. Il marrcherra à rreculons surr son ombrre…
AMANDELE : … Serra flatteurr comme tous les douks-douks.
KOUBA : Et ?…
GRANDVOYAGEUR: Et ?…
AMANDELE : Et ?…
KOUBA : Et ! Et ! Et voudrra savoirr s’il est bien arrrrivé à Puwah-Puwah. Puwah-Puwah, coeurr du rroyaume de Puey-Watam.
GRANDVOYAGEUR: C’est bien ça, vous lisez dans mespensées.
Des pêcheurs en barque, des chevaux, des cerisiers en fleur, des champs à taille humaine cultivés à la main, des rizières, des jeux, des courses, des fêtes, un train à vapeur, des vélos, des charrettes, des défilés, des fanfares, des moissons, des récoltes, des moulins, des toits de chaume. Dans ce Japon encore rural, celui de l’enfance de l’auteur, l’électricité est peut-être plus rare qu’aujourd’hui, mais la vie est là , en abondance, simple et tranquille. Et si le progrès, le vrai, consistait à retrouver la douceur de vivre mieux avec moins ?















