Thème « Histoire : 16e siècle »
Prix Nobel de littérature en 1978 « pour son art de conteur enthousiaste qui prend racine dans la culture et les traditions judéo-polonaises et ressuscite l’universalité de la condition humaine ».
Après dix ans de soins et d'efforts, le splendide "jardin d'amour" à l'italienne de la comtesse de Bertrange va enfin être inauguré avec faste, par une grande fête masquée. Invitée avec sa famille roturière et protestante, leur voisine, Béatrice Ménétreux, espère y rencontrer le mystérieux soupirant qui vient de lui faire porter un message. Qui est-il? Hugues, le fils des Bertrange, son ancien compagnon de jeux ? Son regard noir l'enivre et la trouble autant que les plantes rares aux parfums capiteux. Mais en cette fin de XVIe siècle, si les fleurs exotiques commencent tout juste à pousser dans la terre de Bourgogne, la haine, elle, est bien enracinée dans le coeur des hommes et les guerres de religion qui couvent vont bientôt ravager les campagnes, les vignes et les villes. Sauf si quelques jeunes gens inspirés par la paix des jardins veulent bien rendre tout son sens au beau mot de "Renaissance".
Dans la littérature occidentale, les histoires d'amour finissent mal, c'est un fait connu... Tel est bien l'argument de cette pièce majeure d'amour et de mort, l'une des plus célèbres du dramaturge élisabéthain. Dans une atmosphère de guerre civile, de luttes de clans, de haines ancestrales entre familles, seul l'amour-passion entre deux jeunes gens que tout oppose peut conduire la société, mais trop tard, à reconsidérer rancoeurs et préjugés, c'est-à-dire à laver le sang et l'injure par les larmes. En effet, il n'aura pas fallu moins d'un double suicide pour qu'enfin la vérité soit révélée, et les valeurs sociales dominantes mises en cause. Au-delà du destin tragique des personnages, Shakespeare exploite un arsenal d'épisodes que l'on qualifierait aujourd'hui de « gothiques » : meurtres, duels, projets d'enlèvement, fausse mort, empoisonnements, profanation de tombeaux... C'est sans doute ce qui a conduit le classicisme français à ignorer ce théâtre considéré comme de mauvais goût, mais aussi, et pour cette raison même, le romantisme à y voir le parfait modèle du mélange des genres, où le grotesque voisine avec le sublime. Profondément ancrée dans le contexte sociopolitique de son temps, la pièce a pourtant su s'imposer comme symbole de l'amour impossible et inspirer durablement tous les champs de la création. Elle est présentée ici dans une version abrégée permettant de la jouer en classe.
Tarass Boulba est un Cosaque ukrainien, fier, vaillant, belliqueux - un Cosaque pour qui seules comptent sa foi orthodoxe, sa terre et la lutte immémoriale contre les Polonais. Il accueille ses deux fils, Ostap et Andreï, qui rentrent de Kiev, ayant terminé leurs études à l'université, et les conduit très vite à la « Setch », le campement militaire des Cosaques.
Mais Andreï, le cadet, tombe amoureux d'une belle Polonaise et passe à l'ennemi ! Incapable de supporter cette trahison, son père le tue de ses mains.
L'aîné, Ostap, est fait prisonnier. Dès lors Tarass Boulba n'a plus qu'une idée : le venger...
Gogol écrit la première version de Tarass Boulba à vingt-six ans et met toute la fougue de sa jeunesse dans cette superbe exaltation du peuple cosaque qu'il a connu dans l'enfance : avec Tarass Boulba, on chevauche au vent de la steppe, on se bat avec héroïsme et férocité, on ripaille, on chante, bref on découvre la truculence de l'épopée la russe, immortalisée au cinéma par Yul Brunner et Harry Baur.