Thème « guerres et conflits »
Toute la journée, Flon-Flon joue avec Musette, tantôt d'un côté du ruisseau, tantôt de l'autre. Plus tard, ils se marieront. Mais un soir, le papa de Flon-Flon dit : « Mauvaise nouvelle ! La guerre va bientôt arriver. » Et le lendemain, à la place du ruisseau, il y a une haie d'épines.
J’habitais avec ma famille dans l’hôtel dirigé par mes parents. Nous étions en train de manger dans la salle de restaurant avec les clients, quand nous avons entendu des détonations. Ce n’était pas un feu d’artifice : il y avait des hommes armés dans la rue. Tout le monde s’est réfugié au sous-sol. La radio parlait d’escalade, de conflit, de blessés et même de morts. On entendait le bruit des armes dehors. C’était le premier jour de la guerre.
Si Henri est devenu révolutionnaire, ce n'est pas tellement à cause de ses parents qui vont tous les mercredis à des réunions de cellule, c'est plutôt par admiration pour Yvan. Yvan a douze ans et c'est un vrai révolutionnaire. Il aime l'armée russe, fabrique des maquettes de spoutniks et prononce des phrases comme : « Si tu ne t'intéresses pas à la politique, c'est la politique qui s'intéressera à toi. »
Yvan est aussi fort en géographie qu'en politique, et il connaît le nom de tous les grands : Lénine, Staline, Mao Tsê Tung, Che Guevara... Grâce à son enseignement, Henri milite activement. Il explique à ses camarades ce qui se passe au Viêt-Nam et va peindre des slogans la nuit sur les murs de la cité. Pour être un vrai révolutionnaire comme Yvan, Henri est prêt à tout. À être premier de la classe, à se séparer de certains de ses amis, à tenir tête aux Américains, à marcher des heures sans craindre d'avoir mal aux pieds, à supporter dignement le spleen des fins de manifestations. Il est même prêt à voir Yvan mourir dans ses bras et à prendre sa place comme chef de la révolution. Il se plaît d'ailleurs beaucoup à imaginer ce grand moment bouleversant. Mais que se passerait-il si jamais Yvan venait à le décevoir, si un jour, pendant quelques instants, il se comportait comme n'importe quel garçon de douze ans ? Pire, que se passerait-il si Henri s'apercevait tout à coup qu'Yvan n'est pas aussi révolutionnaire qu'il veut le faire croire, et que certaines injustices, beaucoup moins éloignées que le Viêt-Nam, le laissent totalement indifférent ?
« Je m’appelle Sophiline et je vis au Cambodge. La guerre a anéanti mon pays et mon cœur. » Après avoir vécu sous la dictature des Khmers rouges, Sophiline rencontre Tata Leah, une grande maîtresse de la danse. Elle va lui transmettre son savoir et la faire voyager dans un monde magique que l’on danse. « Je dois me souvenir comment on prend une fleur, comment on essuie une larme ou comment on imite Moni Mekhala qui vole… »
Entre les Rouges et les Bleus, c'était la guerre depuis si longtemps que plus personne ne savait pourquoi elle avait commencé. Alors, pour en finir, Jules, fils du Roi des Rouges provoqua en duel Fabien, fils du Roi des Bleus. Mais Fabien, lui, n'aimait pas tellement se battre.
Comment est née la Révolution qui a donné naissance à notre démocratie, à notre République, et grâce à laquelle se sont exprimées et épanouies bon nombre des valeurs qui nous animent encore aujourd’hui ? Nous avons un peu trop souvent en tête le bain de sang dans lequel elle s’est terminée et la dictature de Napoléon qui a suivi. Or la Révolution française est née longuement et sûrement, en profondeur. Elle est née de la volonté de mettre fin aux injustices et à la misère. Elle est née de la soif de voir être changé ce qui devait être changé. Les grandes réformes engagées dans les trois premières années nous bénéficient toujours. Grâce à cet album, connaissons-les mieux !
De nombreux mystères planent autour de Louis XVII, ce petit garçon qui avait huit ans quand il fut enfermé au Temple avec sa famille, par le peuple des Parisiens en colère. À quoi pensait-il quand il voyait pleurer sa mère, la reine Marie-Antoinette ? À quoi jouait-il, tandis que dehors on brandissait au bout d'une pique la tête de la princesse de Lamballe ? Pourquoi sa personnalité a-t-elle brusquement changé ? Pourquoi a-t-il fait un faux-témoignage contre sa mère ? Pourquoi a-t-il un jour cessé de parler ? A-t-il été assassiné et remplacé dans sa cellule par un autre enfant ? Une seule personne connaît la vérité. C'est Angèle, la fille de la lingère.
Le train 6687 qui relie Paris à Naples file dans la nuit, avec à son bord un jeune passager de la plus haute importance. L’enfant, témoin clé d’un assassinat commandité par la mafia, est attendu à Naples pour y être interrogé. Mais arrivera-t-il sain et sauf à destination ? Tout indique que des tueurs mafieux sont à ses trousses ! Heureusement pour lui, le Club de la pluie se trouve à bord du Paris-Naples.
Perdu en plein hiver, aux abords d'une forêt glacée, un chiot est recueilli par des loups. Il grandit avec les louveteaux et défend chèrement sa place . Il devient un loup respecté par toute la horde. Mais pourtant, un jour, il retrouvera le monde des hommes...
« Quand nous en serons au temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête... »
Qui ne connaît ces magnifiques couplets créés par Jean-Baptiste Clément en 1866 ? Les voici maintenant somptueusement illustrés par Philippe Dumas.
Lieneke avait six ans quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté en Hollande. Cette fillette juive a dû se cacher, changer d’identité et être séparée de sa famille pour survivre. Afin de rassurer sa petite Lieneke, son papa lui a envoyé neuf ravissants carnets illustrés et calligraphiés. Ils auraient dû être détruits mais ont été miraculeusement conservés : les voici réunis dans leur présentation d’origine.
L’histoire de Lieneke est vraie, ses carnets ont existé et les originaux sont conservés en Israël. Agnès Desarthe a découvert leur existence lors d’un séminaire organisé dans ce pays au sein du kibboutz qui abrite le musée du Ghetto de Varsovie :
« L’organisatrice, qui savait que j’écrivais des livres pour enfants, me les a montrés et m’a demandé si je pensais qu’on pourrait en faire un livre.»
Au Japon, l'équivalent de notre Guignol, ou de notre Astérix, celui qui incarne la victoire du petit et du faible sur le puissant s'appelle Yoshitsune. Il est à la fois le héros de nombreuses légendes et une figure nationale qui a réellement existé. Il est aussi l'ancêtre et l'inspirateur de Sangoku, le héros furieux et ébouriffé de la série Dragon Ball Z, ce qui ne laissera pas indifférents de nombreux lecteurs.
C'était une gageure de raconter de façon limpide l'histoire de Yoshitsune, une histoire pleine de bruit, de fureur et de noms japonais difficiles à retenir. Mais Jean-Jacques Greif, qui avait déjà relevé le défi de nous rendre familier le langage des chimpanzés (« Le paradis du miel ») parvient sans peine à nous passionner pour le Japon des samouraïs, des temples et des concubines, tout en parsemant son récit de drôles d'étymologies, d'explications très claires, de rappels bienvenus, de précisions historiques rassurantes, et de conseils culturels stimulants ( Vous connaissez ce peintre ? Vous devez absolument voir ce film !).
En 1160, l'ex-empereur du Japon qui s'appelle Go-Shirakawa (déjà tout un programme) veut éliminer un rival. Il appelle donc à la rescousse dans la capitale les deux grands clans guerriers des provinces lointaines, les Genji et les Heike. Tout cela tourne très mal. Le chef Heike devient un insupportable dictateur et les Genji sont massacrés, sauf le dernier fils du chef, Yoshitsune, qui n'a que un an à l'époque. Mais il va grandir, voyager, se cacher, se déguiser, user de ruse et de patience, affronter des ennemis, braver des tempêtes, se battre et pleurer, et se soumettre au destin, qui avait prévu de faire de lui le héros national japonais.
Les loups noirs habitent dans la montagne aride et pelée. Ce soir, au grand conseil, deux espions viennent rendre compte de ce qu'ils ont observé dans la vallée. « Toutes les couleurs sont mélangées. Chacun fait ce qu'il veut où il veut et quand il veut.»
« C'est inadmissible! grogne leur chef. Nous devons intervenir ! Partons en expédition ! » Et bientôt, des dizaines de loups enragés dévalent la montagne sous les roulements de tambours.
Je m'appelle Diarmid. À l'époque où commence mon récit, j'étais un jeune garçon. Nous vivions au village de Gallicobriga, mon frère cadet Abcan et moi, élevés par Midna, notre mère, et par Myrdhinn, notre grand-père. Notre père était déjà mort, emporté par un hiver cruel. Je ne l'ai pas connu. Cette histoire est d'abord celle de Branogéne : elle est nourrie de ses pensées et de ses paroles. Mais elle est aussi une partie de la chronique de mon peuple, et c'est elle qui a décidé de ma vocation de voyageur et de conteur.
« J'ai compris que j'étais vieux le jour où je me suis retrouvé dans la vitrine d'un antiquaire. J'ai été fabriqué en Allemagne. Mes tout premiers souvenirs sont assez douloureux. J'étais dans un atelier et l'on me cousait les bras et les jambes pour m'assembler... »
Un jour de 1979, comme d'autres parents, Eva Erben monte la garde à l'entrée de l'école de son fils après la vague d'attentats qui vient de prendre pour cible des établissements scolaires d'Israël. L'institutrice lui demande de venir raconter à la classe ses souvenirs de petite fille juive des années trente, ses souvenirs de Tchécoslovaquie, son pays envahi par les nazis le 15 mars 1939, ses souvenirs de déportée, ses souvenirs de survivante, d'oubliée du destin. Pour que les enfants sachent, pour répondre à leur attente, mais aussi afin de mettre au point pour elle-même son histoire, ses éclairs et ses zones d'ombre, Eva se lance dans un récit bouleversant. La vie d'avant la guerre, Prague la magnifique, la nature exubérante, un papa chimiste qui sort ébouriffé de son laboratoire... Puis l'invasion allemande, le trou noir, les lois anti-juives, le long voyage en train, un numéro à la place du nom, le ghetto « modèle » de Theresienstadt où sont rassemblés tous les artistes et savant juifs, l'école clandestine au camp de travail où Eva entend parler de Shakespeare pour la première fois entre les rangs d'épinards...