Thème « gens du voyage, tzigane, rom, bohémien, gitan »
Louise a neuf ans. Ses parents sont les gardiens d'une grande propriété entourée d'un parc. Louise n'a aucun ami mais elle a un ennemi, Lucien, le fils des propriétaires. Et un véritable ennemi, ça occupe autant qu'un meilleur ami. Lucien n'est là que pendant l'été et alors, pendant trois mois, c'est la guerre. L'été dernier, il est parti sur un coup d'éclat. Louise a eu toute l'année pour ruminer sa vengeance.
Voici Véra. Un jour d’automne, elle remarque une feuille morte. « Qu’est-ce que c’est, morte ? » demande-t-elle à son papa. Et les explications de son papa amènent d’autres questions. Véra observe autour d’elle les fleurs qui fanent, les animaux écrasés sur la route. Elle ressent quelquefois de la tristesse, et d’autres fois elle n’éprouve rien de particulier. Mais un jour, la mort frappe un peu plus près, et les questions se font plus précises.
Voilà Dora. Elle se sent un peu seule. Dans sa classe, les autres filles se moquent d’elle. Elle s’interroge : où était-elle avant sa naissance ? Pourquoi est-elle différente de ses parents ? En vacances, elle rencontre Bigarrée, qui est très différente elle aussi, parce qu’elle a un oeil bleu et un oeil vert.
Animée par la curiosité et la passion de comprendre, chacune d’elles fait l’expérience de la vie.
Triny et Terrence n'auraient jamais dû se rencontrer. Terrence est un garçon bien élevé, premier de sa classe, appelé à faire de brillantes études, tout le monde le dit ; tandis que Triny est rom, elle n'est pas restée à l'école bien longtemps. Plus tard, elle élèvera des chevaux. Ils ont pourtant un point commun : tous deux ont fugué. Ils ont fui leurs pères autoritaires, tyranniques, exigeant d'eux une obéissance inconditionnelle. Il fallait bien que Terrence et Triny finissent pas se rencontrer. Reste à savoir comment.
Quand on est le fils d’un montreur d’ours, d’un Ursari, comme on dit chez les Roms, on sait qu’on ne reste jamais bien longtemps au même endroit. Harcelés par la police, chassés par des habitants, Ciprian et sa famille ont fini par relâcher leur ours et sont partis se réfugier à Paris où, paraît-il, il y a du travail et plein d’argent à gagner.
Dès l’arrivée dans le bidonville, chacun se découvre un nouveau métier. Daddu, le montreur d’ours, devient ferrailleur, M’man et Vera sont mendiantes professionnelles, Dimetriu, le grand frère, est « emprunteur » de portefeuilles et Ciprian, son apprenti.
Un soir, Ciprian ne rapporte rien de sa « journée de travail ». C’est qu’il a découvert le paradis, le « jardin du Lusquenbour », où il observe en cachette des joueurs de « tchèquématte ». Le garçon ne connaît rien aux échecs mais s’aperçoit vite qu’il est capable de rejouer chaque partie dans sa tête. C’est le début d’une nouvelle vie pour le fils de l’Ursari…