Thème « Etats-Unis »
Plus personne ne peut vous dire comment les bons élèves de cette école de campagne du Missouri ont occupé leurs vacances d'été 1860. Non. Le seul qui soit resté dans l'Histoire, c'est Simon Green, le cancre, celui qui avait quadruplé son CE1. Cette année-là, les dindes avaient pondu comme des lapins. Beaucoup trop. Valaient des clopinettes. Cette année-là, à Denver, à mille kilomètres d'ici, on bâtissait à tour de bras, et rien à se mettre sous la dent. Là-bas, ils étaient prêts à payer une dinde cinq dollars. C'est bien simple, Simon, à peine sorti de l'école, il a fait ses comptes. A emprunté toutes ses économies à l'institutrice. A acheté mille dindes. A embauché comme charretier Bidwell Peece, le plus grand ivrogne du pays devant l'Éternel. Et s'est juré de faire fortune à la fin de l'été. L'oncle Lucas lui a fourgué en héritage son chariot le plus pourri. Et vogue la galère ! Ils n'étaient pas nombreux, ceux qui auraient parié sur un attelage pareil : l'ex-ivrogne repenti, le cancre indécrottable et les mille dindes réclamant chacune ses cinq litres d'eau par jour. D'autant que, très vite, ils ont été rejoints par Jabeth, un esclave noir en cavale qui rêvait du pays de la liberté. Et comme si ça ne suffisait pas, des types à dos de chameau se sont mis à les poursuivre. Parole, à dos de chameau ! Avec des fusils partout. Et les Indiens Potawatomis et leur chef John Prairie d'hiver les ont arrêtés sur leur territoire sacré. Et il y a eu aussi la fille qui piquait sa crise de nerfs dans la prairie maudite, et la cavalerie qui n'avait pas cavalé depuis si longtemps qu'elle prétendait faire un carton sur les dindes, et... Enfin, de quoi créer des liens entre Simon, l'orphelin, Bidwell, le vieil ivrogne bon à rien, et Jabeth, l'esclave en fuite. Et faire d'eux des héros inoubliables. Au point de vous donner furieusement envie d'être cancre, dans le Missouri, en 1860.
Charlie, 12 ans, n'a pas de chance : son père métayer vient de mourir et Captain Buck – l'homme le plus redoutable de Possum Moan, Caroline du Sud – est venu collecter sa dette. Craignant pour sa vie, Charlie conclut un accord avec lui et accepte de retrouver des gens accusés d'avoir volé le Captain et son patron. Ce n'est pas une si mauvaise affaire pour Charlie… jusqu'à ce qu'il se retrouve confronté aux fugitifs et découvre leur véritable identité. Déchiré entre sa conscience et son instinct de survie, Charlie doit faire un choix, et vite. Car ce n'est qu'une question de temps avant que Captain Buck n’ait des soupçons.
Lorsque la Grande Dépression lui prend presque tout ce qu’elle possède, la famille d’Ellie est contrainte de quitter sa maison en ville et de recommencer à zéro, au coeur des forêts sauvages de la toute proche montagne aux échos. Là-bas, Ellie se découvre un profond amour pour la nature. Surtout, elle y retrouve une force et une liberté plus que bienvenues, après qu’un accident a laissé son père dans le coma. Déterminée à ramener son père parmi les vivants, la jeune fille se lance dans une expédition pour rejoindre le sommet de la montagne. Une femme y vivrait. Surnommée « la sorcière », elle posséderait d’extraordinaires secrets de guérison. Mais la sorcière et la montagne ont encore beaucoup d’histoires à révéler à Ellie. Et, avec elles, une nouvelle chance de bonheur.
"Pourquoi la beauté ne fait-elle pas partie des droits de l'homme ?" se demande Hoch, ainsi surnommée à cause de sa taille imposante. Et comment faire pour supporter les journées qui se ressemblent toutes, quand on ne rêve que d'amour absolu et de feux d'artifice ? Hoch, la narratrice de cette histoire presque vraie, est une guerrière douce, émotive, convaincue du triomphe ultime de la vérité et de la raison dans un monde violent, masculin et injuste. Ce livre raconte ses combats et ses amours, l'entrée dans le jazz-band du lycée, une fugue, des déboires et des merveilles, avec une émotion communicative et pudique, une inlassable passion de vivre.
P'Tit Trois, Eddie, Min et Julie ne pourraient pas être plus différents, et en même temps plus amis. Ils partagent un catalogue de vente par correspondance, trois dollars à dépenser et un grand désir de découvrir le monde. Et quand, au lieu du revolver qu'ils ont commandé arrive une vieille montre qui ne fonctionne même pas, les quatre n'hésitent pas une seconde et partent vers Chicago pour récupérer leur revolver.
Au cours de leur voyage, ils rencontreront des tricheurs professionnels, des flics véreux, des méchants qui semblent gentils et des gentils qui ne le sont pas du tout... un crime non résolu et beaucoup, beaucoup d'argent...
On pourrait croire qu'il ne se passe jamais rien d'extraordinaire à Chatom, à part que Mrs Ruffo, l'institutrice, fume la pipe en classe et regarde avec bienveillance ceux qui font l'école buissonnière. On pourrait croire que Chatom est un petit village sans mystères et sans secrets. Et pourtant. Pourtant Stumpy Malone, ancien chercheur d'or, disparaît chaque année au mois d'octobre, sans que personne le voie jamais quitter sa maison. Et c'est à Chatom que vient se réfugier un jour un enfant étrange, qui risque de perdre la vie, si son identité est révélée. Sam Harriott n'a que quatorze ans, mais il n'a pas son pareil pour percer un mystère, ni pour garder un secret. Avec la complicité d'Alice, qui n'a vraiment peur de rien. Et l'aide précieuse de Mrs Ruffo, qui, décidément, n'est pas une institutrice comme les autres.
« Décrivez la vie d'une famille californienne en trois cents mots. » Avec un intitulé pareil, Clara-Camille Caramel avait peu de chances de gagner le concours d'écriture. La Californie, c'est loin, très loin de la Côte d'Azur. Et la vie de famille, elle ignore ce que c'est. Ses parents se sont tués en avion quand elle avait deux ans et demi, sa grand-mère est morte quatre ans plus tard. Mais l'écriture, c'est sa passion. L'imagination aussi. Et qu'imaginer, sinon ce qui vous manque ? Elle a gagné. Le gros lot consiste en un séjour dans une famille californienne. Une vraie. Avec un jeune homme charmant dedans. Il s'appelle Jeremiah et il écrit des lettres drôles, enjôleuses et poétiques à Clara-Camille. Le problème, c'est qu'arrivée à San Francisco elle tombe sur un Jeremiah de soixante-quinze ans qui vit seul avec un chien géant et fabrique des maisons dans les arbres. Clara-Camille a quinze jours pour se résigner. Mais si elle en profitait pour découvrir bien plus qu'une famille ?
Ça y est ! Juliette est à New York, dans une grande école d'art. « La Grosse Pomme » est à elle, « la ville qui ne dort jamais ». À elle les buildings, les trottoirs enneigés l'hiver, les parcs verts l'été et, pourquoi pas, Robert Redford. Oui, elle passe devant son immeuble tous les jours, alors, pourquoi pas ? Mais avant de rencontrer Robert Redford, Juliette a bien le temps de rencontrer d'autres personnes, si différentes, si fascinantes, bien le temps de parcourir la ville en tout sens et d'assister à des concerts de rock dans des petits cafés. C'est justement un de ces soirs-là qu'elle va rencontrer Taddei. Le mystérieux et ténébreux Taddei. Il est un peu plus âgé qu'elle et il est guitariste. Juliette est folle amoureuse, à n'en pas douter. Tout va bien et elle est heureuse. Mais alors, pourquoi a-t-elle l'impression que ses amis ne regardent pas Taddei du même oeil ? D'où vient ce silence gêné quand elle parle de son amoureux ? Sont-ils tout bêtement jaloux ou y a-t-il quelque chose d'autre que personne n'ose dire à Juliette ?
Aisselle manie la pelle, et le poste de radio fredonne : « J'entends un signal d'aaaalarme Quand tu t'approches, ça me désarme... » Il vient de passer quatorze mois à creuser des trous au camp de redressement du lac vert, et que fait-il une fois rentré chez lui à Austin ? Il creuse des trous ! Sauf que, cette fois, Aisselle est payé pour son travail. « Alerte rouge ! J'ai les m-m-mains tremblantes... » Aisselle est bien décidé à économiser de l'argent, à passer son bac, à éviter les embrouilles et surtout à se débarrasser de ce surnom qui lui colle à la peau. « Alerte rouge ! J'ai mal au ventre... » Mais bizarrement, quand on est noir, baraqué et affligé d'un casier, on trouve peu de soutien autour de soi. À moins d'avoir pour meilleure amie une petite fille handicapée qui, elle, n'est pas du tout impressionnée. « Alerte rouge ! Le sol sous m-m-mes pas s'éventre. » C'est alors qu'un ancien pensionnaire du camp du lac vert, X Ray, vient proposer à Aisselle une « affaire en or » qui va le propulser dans l'univers d'une jeune star de la chanson. Son plus grand tube : « Alerte rouge ! »
La vie quotidienne de la famille Watson, dans l'état du Michigan au début des années 60, est celle d'une famille noire des plus normales, avec son lot de bons souvenirs, de chamailleries, de projets raisonnables et de serrages de vis. Joetta est une bonne petite, Kenny travaille si bien à l'école que tout le monde l'appelle Einstein. Mais Byron, le fils aîné, est en train de mal tourner. Alors, pour lui apprendre à vivre tant qu'il en est encore temps, les parents décident de l'envoyer en pension chez sa grand-mère du Sud, là où la vie est difficile pour les Noirs, là où leurs toilettes, leurs autobus, leurs écoles et leurs églises sont séparées de celles des Blancs. Tout le monde profite des grandes vacances pour l'accompagner, et pour que ce long voyage soit tout de même une partie de plaisir, Papa Watson équipe sa voiture, la Grosse Bombe, d'une électrophone dernier-cri où chacun peut jouer ses disques préférés. Et la famille prend la route, avec sandwiches au beurre de cacahuète et bagages. C'est l'été 1963. Dans le Sud, le mouvement pour les droits civiques bat son plein, les foules noires protestent pacifiquement contre la ségrégation, les racistes ripostent en posant des bombes jusque dans les églises. C'est l'été 1963. Il fait chaud. Dans quinze jours, le 15 septembre, Martin Luther King prononcera son immortel discours : " J'ai fait un rêve..."









