Thème « cheval »
Il porte le nom d’un héros de légende, Cùchulainn, l’Hercule celte. Il pèse plus d’une tonne. Il est noir, géant, puissant, splendide. Si Mary et Conrad McConnally ont pu se payer à la foire ce cheval de race, c’est parce qu’il est borgne.
Une folie, à l’image de leur amour. Car Cùchulainn ne sert à rien. Il refuse de travailler. Il règne sur les pâturages de leur petite île en mer d’Irlande, comme un seigneur tranquille.
Pourtant, quand Conrad le pêcheur disparaît dans une tempête en laissant Mary enceinte, il semble que Cùchulainn trouve enfin sa mission sur la terre : sentinelle. Ange gardien en forme de cheval.
Mary a donné le jour à des jumelles, Esther et Rebecca, qui grandissent en s’inventant un langage que personne ne comprend. Sur l’île, on les déclare simplettes. Mais entre elles et Cùchulainn, une mystérieuse complicité se tisse, un lien secret qui fait peur à Mary. C’est pourtant ce qui va lui sauver la vie.
C’est lors d’un séjour dans la Manche, il y a quelques années, que Jean-François Chabas a éprouvé l’émotion qui devait donner naissance à ce livre. Dans un pré, des chevaux de trait immenses, rugueux, semblant surgir du fond des âges, se disputaient ses caresses, jusqu’à se battre, poitrail contre poitrail. Baôm ! Baôôômm ! Pour retrouver ce bruit, Jean-François s’est mis au travail.
Mylène a croisé Marco à 2000 mètres d'altitude, au milieu des fleurs et des rochers de la vallée de la Haute-Tarentaise. Il lui a tout de suite plu avec son regard étrange, ses cicatrices, ses sabots fissurés et son mystère. D'où venait ce cheval noir ? Quelles aventures avaient pu le mener jusqu'à la prairie aux poneys de son oncle ? Là où Mylène imagine un fougueux destrier à la retraite, son oncle ne voit qu'un cheval vieux et fatigué, une bouche à nourrir de trop. Et le dur montagnard est bien capable d'appeler les gens de l'abattoir pour s'en débarrasser. Pour mettre Marco à l'abri, Mylène se sent capable de braver l'autorité de son oncle, d'affronter la montagne et les éléments déchaînés. Comme si sauver ce cheval, c'était sauver une partie d'elle-même...