Thème « arts et spectacles »
Ce mercredi 21 avril, nous étions trois. Mes deux amis et moi sur la terrasse de mon immeuble, la seule tour de la cité.
L’accès était strictement interdit. Pourtant, on montait souvent tout là-haut. C’était magnifique, la ville n’était plus la même, le monde devenait gigantesque.
Ce jour-là, si j’avais été seul, je n’aurais pas fait la même chose. À une demi-seconde près, il ne se serait rien passé. J’y pense sans cesse. À ce qui est arrivé. J’aimerais me confier à quelqu’un, tout raconter. Mais qui pourra comprendre sans juger ?
« Tu voulais être peintre comme tout le monde et tu es devenu dessinateur comme personne. La rue t'appartient, Poulbot. Continue d'être le porte-parole de ces pauvres gosses. » Avec Poulbots, Patrick Prugne change d’univers et met en scène le quotidien d’une bande de gamins sur fond de vieux Paris, avec les personnages et les lieux emblématiques du Montmartre de l’avant-guerre.
Hortense, sur SA falaise, tient SON journal intime. Elle y raconte combien c'est dur d'être 1 sur 5, une parmi la multitude, surtout quand cette multitude est composée de :
- Charlie qui veut tout réparer à la Vill'Hervé et regarder à la dépense au lieu d'épouser Basile le docteur, de vivre à ses crochets et de fêter Noël au foie gras.
- Geneviève qui ment alors qu'elle ne ment jamais.
- Bettina qui est odieuse avec les êtres les plus sensibles de l'univers, à savoir : elle, Hortense, et Merlin Gillespie, le livreur magicien de Nanouk Surgelés, très, très laid à l'extérieur, mais si, si beau à l'intérieur.
- Et Enid qui a des conversations à bâtons rompus avec son ami Gnome de la Chasse d'eau.
Hortense se demande ce qu'elle va devenir. Architecte de monuments éternels ? Zuleika Lester, du feuilleton Cooper Lane ? Chirurgienne de maladies incurables ? Et si c'était comédienne ? Une idée folle, complètement Saint-Pierre-et-Miquelon, comme dirait Muguette, la locataire malade de la maison voisine. Hortense sait que, pour devenir comédienne, il faut une présence, une voix, de la mémoire, mais surtout de l'entraînement. Alors elle referme SON journal, elle quitte SA falaise, et elle fonce.
Il a été adapté en bande dessinée par Cati Baur chez Rue de Sèvres.
Avril 1923, capitale du royaume de Silvénie. Felice a 12 ans. Un soir de pluie, son père et son oncle rentrent à la maison avec deux jumeaux orphelins. La famille les adopte pour le meilleur et surtout pour le pire, car l'un des deux, Oswald, révèle bientôt une personnalité inquiétante. Dans le même temps, Felice veut devenir peintre et l'Europe marche vers l'abîme...
Chloé, Bastien et Neville ont eu en cinquième une professeure de français qui n’aimait que les livres qui finissent mal. Un soir, elle les a emmenés pour la première fois au théâtre voir une représentation de Dom Juan de Molière. Cette soirée a changé leur vie. C’est décidé, ils seront comédiens !
Six ans plus tard, leur désir de monter sur scène est intact et ils se retrouvent au conservatoire d’art dramatique de leur ville. Le professeur le plus réputé, Monsieur Jeanson, les prend tous les trois dans son cours.
Chloé va devoir concilier les cours de théâtre avec le rythme intensif de la classe préparatoire qu’elle vient d’intégrer. Bastien, prêt à tout pour faire rire, pense qu’il suffit de regarder une vidéo de Louis de Funès pour apprendre la tirade d’Harpagon. Le beau et ténébreux Neville a peur de se donner les moyens de son ambition, d’être un autre pour savoir enfin qui il est. Comment le théâtre va-t-il lier pour toujours la jolie jeune première, le valet de comédie et le héros romantique que Jeanson a su voir en eux ?
 
De retour à la Maison des enfants de Sèvres, Catherine se lance dans le monde. Poussée par Goéland et Pingouin, elle commence une carrière de photographe-reporter. Mais, au début des années 50, il ne fait pas bon être une femme dans ce milieu exclusivement masculin. Et si la guerre est finie, les combats, eux, ne manquent pas. À commencer par le féminisme, que Catherine découvre avec Simone de Beauvoir. Sa rencontre avec Mavis, chanteuse noire américaine qui a fui les États-Unis pour s’installer en France, la pousse à réaliser un vieux rêve. La voilà embarquée pour trois mois dans cette Amérique de l’après-guerre, où le meilleur côtoie le pire. À sa façon, Catherine lutte. Et peut-être que cette lutte lui permettra de faire la paix avec celle qu’elle était avant la guerre, cette jeune adolescente qu’on appelait « Rachel Cohen ».
Il y a quelques semaines encore, je grattais la guitare avec Jeremy dans le garage, en rêvant de gloire et de rock’n’roll pendant que P’pa, couché dans le cambouis, trafiquait ses moteurs.
Il a fallu que nous croisions les sergents recruteurs, sur le parking du supermarché, un jour où nous avions soif de Coca.
Ils lui ont promis qu’il aurait un bon job, qu’il construirait des ponts.
Alors il a signé. « Le soldat spécialiste de première classe Jeremy O’Neil est définitivement affecté à la compagnie Sygma du 3e bataillon du 504e régiment de parachutistes de la 82e division aéroportée » dit le papier.
En clair, ça veut dire que Jeremy part là-bas. Là où la guerre fait rage. Il y va pour tuer ou pour se faire tuer. On ne va pas le revoir avant des mois. Il a promis de m’écrire.
Et tous ses mails, il les termine par cette formule : Be safe.
 
Mark Rochester, le chanteur de Red Heaven, enregistre son prochain album dans une ferme de la campagne toscane, avec une nouvelle bassiste dans le groupe : Anna. Bientôt, il apprend que la jeune femme est également contrebassiste dans un orchestre classique, et, durant les temps morts de l’enregistrement, elle lui raconte la grande et la petite histoire de cette musique jugée plus noble que le rock, telle une Shéhérazade moderne. Mark comprend alors que la musique forme un tout, une continuité, mais surtout il tombe amoureux d’Anna. Des sentiments qui sont – peut-être – réciproques.
Dans un vieux quartier d'Amsterdam, Knokke-le-Zoute ou ailleurs, se trouve une échoppe merveilleuse dans laquelle des centaines de boites à musique n'attendent qu'un coup de clef pour se mettre en mouvement. Chacune d'entre elles cache un monde, avec ses décors, ses personnages, ses histoires - tantôt drôles, tantôt tristes, parfois pathétiques. Ces boîtes sont des chansons ; l'échoppe, c'est le monde du Grand Jacques. Nos illustrateurs l'ont visitée. Aujourd'hui, ils viennent témoigner de ce qu'ils y ont vu.
Printemps 1949. Pour les jeunes filles de la pension Giboulée, c’est l’heure des choix, de ceux qui engagent une vie. Grâce à son prof de l’Actors Studio, Page est propulsée finaliste pour un rôle au théâtre où sa seule rivale est Grace Kelly. Les destins amoureux de Hadley et de Chic vont enfin se rencontrer, se nouer, s’affronter. Qui l’emportera ? Uli Styner est pris dans les pièges de la chasse aux sorcières. Au pied du mur, Manhattan lui dévoilera-t-elle sa véritable identité ? Jocelyn est lui aussi à la croisée des chemins, lorsqu’une figure de son passé en France resurgit…
Jocelyn Brouillard, 16 ans et demi, boursier, français, débarque un soir d'automne de 1948 à la pension Giboulée. C'est une erreur, un parfait malentendu. Il est à New-York et on l'a pris pour une demoiselle à cause de son prénom. Car la Pension Giboulée est une de ces boarding houses exclusivement réservées aux jeunes filles qui veulent demeurer à l'abri des loups de Wall street et de la 42ème Rue. La gente masculine y est résolument interdite. Heureusement, Jocelyn joue très bien du piano...   
Venues de tous les coins d'Amérique, ces jeunes filles rêvent de conquérir la grande ville, de voir leurs noms en haut des théâtres de Broadway. A Giboulée, elles sont au nombre de 6.     
Il y a Chic qui fait des publicités pour du shampooing aux Å“ufs très rose, ou pour des soupes Campbell's avec de la tomate très rouge qu'elle déteste, et qui se fait offrir des chausse-pieds par ses nombreux soupirants... Il y a la baroque Ursula, qui chante à la radio, Etchika qui conduit une voiture au prénom de femme fatale... Et comme si ce n'était pas assez, dans la maison juste à côté habite  Dido, une collégienne qui a des problèmes avec le FBI. Et que diraient leurs logeuses, la respectable Mrs Merle et son dragon de soeur, si elles apprenaient que, derrière ses lunettes de fille sérieuse, l'énigmatique Manhattan donne de mystérieux rendez-vous à des messieurs dans les bars à Greenwich Village, ou que Page aux charmantes tresses blondes est amoureuse de celui qu'il ne faut pas ? Enfin, il y a Hadley, qui vend des doughnuts le jour et des allumettes le soir, et qui est peut-être la plus insaisissable de toutes. Hadley est la fille chanceuse qui a un jour dansé avec Fred Astaire... Oui, l'immense Fred Astaire ! Mais alors pourquoi a-t-elle subitement arrêté la danse ? 
Ce diptyque doit son titre au Broadway Limited, le train fabuleux et mythique qui reliait Chicago à Pennsylvania Station au centre de New York... Car ce roman prend aussi le train. 
BROADWAY LIMITED conte la découverte, par un jeune Français, de l'American way of life dans le New-York de l'immédiat après-guerre, sa vitalité, son énergie, le jazz, le swing, Broadway, la pizza, la radio, ses tempêtes de neige renversantes, le base ball... Mais aussi ses phobies, le début de la guerre froide, la chasse aux sorcières, la ségrégation...
Janvier 1949. Six. Elles sont six à souffler sur leurs doigts quand le brouillard s’attarde sur New York. Avant de se réchauffer dans la cuisine de l’honorable pension Giboulée, où elles partagent aussi leurs rêves fous, leurs escarpins trop pointus et quelques pancakes joufflus. Un jour, elles seront comédiennes ou danseuses, et Broadway sera à leurs pieds. En attendant, Hadley, Manhattan, Page, Chic, Etchika et Ursula courent les théâtres, les annonces, les auditions, les cachets – New York est une ville fabuleuse à condition d’avoir des sparadraps dans son sac. Elles ont 19 ans ou à peine plus, et elles donneraient tout pour réussir, elles qui n’ont rien, en dehors de leur talent. Cela peut-il suffire dans cette Amérique d’après-guerre qui ne fait pas de cadeau ? Pas sûr. Mais si elles n’y croient pas, si elles n’y croient pas scandaleusement, qui y croira ?
« Je ne peux pas passer une année de plus dans ce costume de graisse, mais je peux terminer cette année dans une apothéose. » Il a tout essayé, rien n'y fait : Butter est malade de son poids. Et sa vie est devenu un enfer, avec les autres et avec lui-même. Alors, pour en sortir, il lance un défi désespéré sur Internet : le 31 décembre, en direct, il mangera, mangera, mangera, jusqu'à ce que tout soit terminé. Et vous, que ferez-vous ce soir-là ?
Par son titre, À nous la vie de château, le deuxième volume des aventures de Francœur semble promettre une ascension sociale fulgurante. La fratrie Dupin, jetée sur le pavé parisien en 1834, a bien grandi. Dans les méandres de la IIe République et du Second Empire, chacun•e emprunte le chemin qui lui semble le plus juste pour mener la vie d'artiste. Un besson gravit les marches vers le succès pas à pas, optant pour les compromis et la protection des puissants au rythme des changements de régime. L'autre place son idéal politique et esthétique tellement haut qu'il risque de ne jamais l'effleurer. Anna aimerait tant leur donner raison à tous deux. Mais elle a fort à faire entre sa propre carrière de romancière et les débuts chaotiques de sa petite sœur sur les planches.
Ils sont quatre, les Dupin : Anna, Isidore, Marceau, Olympia. Une romancière, un peintre, un poète, une actrice. Nés dans un coin reculé du Berry puis jetés sur le pavé parisien, comment ont-ils échappé à la misère, à la maladie et aux balles des fusils ? Pour arracher une seule réussite, combien d'amitiés trahies, de manuscrits refusés, de tableaux vendus pour une bouchée de pain, de poèmes cent fois raturés ? Combien d'hommes puissants sur leur chemin, prêts à séduire ou détruire ? « À nous la vie d'artiste ! » est le cri du cœur des jeunes Dupin, et c'est aussi le cri de ralliement de toute la génération romantique, celle qui connut la bohème et les barricades, qui voulut la gloire et la liberté, et que vous allez aimer à travers les lettres de Francœur.
Jeff et son frère Norbert ont trouvé un fugitif dans la cave de leur immeuble. Est-ce un migrant ? Un criminel en cavale ? Un malade mental ? Impossible à dire. L’homme est étrange, il a la peau trop blanche, les yeux sans pupilles, et il ne s’exprime qu’en faisant claquer sa langue. Il semble traqué, mais il refuse de s’éloigner de la tour où habitent les deux frères. Comment vont-ils le cacher alors que l’immeuble, voué à la démolition, sera détruit dans quelques semaines ?















