Thème « Afrique du nord »
Enfourchez le cheval rouge d'Amor Chek'Ka, il parle la langue des hommes et vous comprend comme le meilleur des amis. Puis partez à la découverte des contes berbères. Vous vous arrêterez souvent pour faire boire votre monture et à chaque halte on vous racontera une histoire. Celle de la tourterelle de Youssef Yousfine dont le rire se transformait en perles fines. Ou celle de la chouette qui sauva les plumes de tous les oiseaux de la création. Plus loin vous apprendrez comment l'on peut être, selon les jours, parfaitement insouciante ou très sage à condition de savoir tisser de merveilleux tapis. Vous découvrirez encore comment dominer un cruel génie ou un juge corrompu avec humour et insolence. Et si vous ne vous laissez pas envoûter par la flûte du fils d'Haroun Er Rachid, vous parviendrez enfin chez les Touaregs. L'eau y est si précieuse que c'est autour d'un puits que se déroulent les plus grands sortilèges.
1798. Depuis que l’armée du général Bonaparte a chassé les anciens maîtres du Caire, les mamelouks, la ville se transforme. Les palais sont investis par les savants qui accompagnent l’expédition d’Égypte. Parmi eux, l’un des plus originaux, Geoffroy Saint- Hilaire, 26 ans, est arrivé avec une véritable ménagerie, en cages et en bocaux… Nabil, le jeune esclave du cheikh al-Bakrî, l’un des grands sages de la ville, se met à fréquenter le cabinet de curiosités du naturaliste, au point d’y trouver sa vocation : il veut devenir taxidermiste ! Le hic, c’est qu’il ne peut pas quitter son premier maître comme ça, d’autant plus que Sélim, le fils du cheikh, est aussi son ami…
Depuis sa passion d’enfant pour les petits soldats de plomb, Thibaud Guyon aime jouer à explorer les coulisses des exploits historiques, des grandes aventures, et braquer sur elles un oeil naïf. Ici, c’est non seulement un petit garçon mais un Égyptien, dont le pays est envahi par les Français, qui porte sur les savants de l’expédition de Bonaparte un regard curieux. Nabil, son héros, a vraiment existé.
Thibaud a trouvé sa trace dans le journal de Geoffroy Saint-Hilaire, dont le journaliste et romancier Robert Solé cite de nombreux extraits dans son livre Les savants de Bonaparte.