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Femme et philosophe à Alexandrie, au Ve siècle de notre ère On croit toujours que l'aventure est, soit au coin de la rue et tout de suite, soit très loin et dans très longtemps, genre au fin fond de l'Amérique en 2267. Eh bien, pas du tout, l'aventure peut très bien se situer, par exemple, à Alexandrie dans les années 400. À cette époque, Alexandrie est la capitale intellectuelle du monde méditerrannéen. Thonis, jeune esclave affranchi, y est devenu copiste. Il vient d'être engagé comme secrétaire par Hypatia, une femme philosophe, très influente dans ce carrefour culturel que se partagent pour partie les Grecs et les Romains. Mais, jour après jour, Alexandrie s'ébranle : la révolte, menée par les chrétiens, s'empare de la ville, l'agitation monte. Il devient dangereux de circuler la nuit, le quartier juif est mis à feu et à sang, et Thonis découvre avec effroi que Petrus, son père adoptif, l'homme qui lui a tout appris, est un traître. Les incidents se multiplient. Hypatia prend position contre l'évêque d'Alexandrie et continue de transmettre, dans ses cours, l'enseignement de Platon. Elle veut croire encore en une cité idéale. Le nombre de ses auditeurs augmente en même temps que celui de ses ennemis. Hypatia comprend-elle qu'elle court un grand danger ? Avant-dernier d'une famille de six enfants, Arnulf Zitelmann avait dix ans au début de la Seconde Guerre mondiale. Sa scolarité fut très perturbée, puisque, jusqu'à son baccalauréat, il changea onze fois d'établissement. Après quoi, il étudia la philosophie, la théologie, et devint pasteur. Arnulf Zitelmann est un passionné d'histoire. Pour lui, le sujet historique par excellence, c'est la conquête des libertés. Tous situés dans un passé historique fort (comme la Seconde Guerre mondiale dans Paul Pizolka, un autre de ses ouvrages, paru à l'école des loisirs), ses romans nous parlent d'hommes et de femmes qui ne sont ni des rois ni des chefs, mais qui choisissent de prendre en main leur destinée. Arnulf Zitelmann est convaincu que l'Histoire ne se fait pas par l'action de ceux qui dirigent, mais par celle, héroïque et modeste à la fois, de ceux qui tentent de conquérir leur liberté. Pour écrire ses romans, il entreprend souvent d'impressionnantes recherches, hante les musées, inspecte les sites archéologiques, avale des centaines d'ouvrages spécialisés et va même parfois jusqu'à se livrer à des expériences très concrètes, afin d'être bien sûr de ne pas écrire d'invraisemblances. Arnulf Zitelmann est aussi le père de quatre enfants.